Dominée par l’Allemagne, la sélection portugaise s’apprête à affronter la France ce mercredi soir. Les hommes de Fernando Santos feraient bien d’éviter la défaite pour se qualifier. Mais que ce soit avec ou sans ballon, ils ont montré de vraies limites.
Cinq ans après le sacre à l’Euro 2016, le Portugal mélange les talents de la nouvelle génération avec ses principes du passé. Si Bruno Fernandes, Diogo Jota et Bernardo Silva accompagnent désormais Cristiano Ronaldo en attaque, la Seleçao n’a pas (encore) fait sa transformation tactique. Contre la Hongrie, ses vagues se sont longtemps échouées sur les rochers magyars.
La faute à une occupation de l’espace aléatoire. Le Portugal dispose de pieds assez habiles pour s’exprimer entre les lignes et de latéraux susceptibles d’étirer une défense adverse. Les Hongrois ont profité pendant une bonne heure des errements lusitaniens en possession du ballon, notamment cette fâcheuse tendance à dézoner pour recevoir le ballon dans une zone de confort.
Dans les couloirs, Nelson Semedo et Raphaël Guerreiro montrent une prudence parfois exagérée, contradictoire avec les décrochages d’un des milieux axiaux. Danilo est souvent redescendu à hauteur des centraux, formant une défense à trois en possession, comme bon nombre d’équipes depuis le début de cet Euro. Ce mécanisme devrait libérer les latéraux, les amener à menacer la profondeur et étirer l’adversaire dans la largeur. Encore faut-il avancer sur le terrain.