Condamnés à prendre des points après la défaite à Londres face à Tottenham (2-0), les Marseillais ont chuté contre Francfort (0-1). Si la défaite face aux Anglais pouvait paraître frustrante, celle face aux Allemands semble plus logique.
L’OM est toujours à la peine dans la compétition qui a fait sa superbe et le spectre des 16 défaites en 17 matches de C1 plane au-dessus du Vélodrome. Muets lors de 7 de leurs 8 dernières rencontres en Ligue des champions, les hommes changent mais le blocage européen persiste. Avant la rencontre, Igor Tudor analysait la situation : “Pour jouer en Ligue des Champions, un joueur doit avoir de la qualité, pas seulement technique ou tactique, mais aussi mentale”. L’aspect psychique peut expliquer certaines choses, mais de nombreux maux phocéens trouvent leur source sur le terrain, voire sur le papier.
Avec deux milieux (Guendouzi - Gerson) alignés derrière Luis Suarez contre Tottenham et le tandem Gerson - Payet (qui, à bientôt 36 ans, ne peut pas être considéré comme un attaquant) face à l’Eintracht, le technicien croate a choisi de ne titulariser qu’un attaquant par match. Un élément qui pourrait expliquer le mutisme des Phocéens au tableau d'affichage.
Payet et Gerson au ralenti
Mais pourquoi Tudor, qui prêche un football vertical, rapide et dynamique, s’entête-t-il avec la titularisation de milieux de terrain dans la ligne offensive de son 3-4-2-1 ? Concernant Matteo Guendouzi, le choix s'explique sans doute par son activité sans ballon, qui peut être un atout dans la première ligne de pression. Pour Gerson et Payet en revanche… Trop peu mobiles, ils font office de limitateurs de vitesse dans une voiture de course.
Certes, le pied du numéro 10 a débloqué bien des solutions depuis son arrivée à Marseille en 2013. L’agilité du Brésilien dans la surface adverse a de son côté porté l’OM vers cette Coupe d’Europe en fin de saison dernière. L’équilibre pourrait se trouver en alignant au moins un joueur plus vertical derrière un Alexis Sanchez qui souffre de la situation : attaquant