Au prix d’un scénario renversant, le LOSC a fait un pas de plus vers le titre en allant s’imposer sur la pelouse de Lyon (2-3), désormais décroché de la course au podium.
Battus dans le choc de la 34e journée, les Lyonnais avaient pourtant fait le plus dur en menant 2-0. Avant cette journée, seulement deux équipes avaient réussi à se mettre dans cette configuration face au leader, Brest et Angers. Malgré la réaction des Dogues, les deux s’étaient imposées : 3-2 en faveur du Stade Brestois le 8 novembre et 2-1 pour Angers le 6 janvier.
Lyon : l’autoroute Bradaric
Pour en arriver là, les Gones ont appuyé sur le point faible de la défense du LOSC dimanche soir : son côté gauche, avec Domagoj Bradaric. Préféré à Reinildo pour débuter ce match, le Croate a vécu un véritable calvaire pendant 45 minutes. En difficulté dans ses duels avec Dubois (7e) ou Toko Ekambi (12e, 13e), souvent attaqué dans son dos, sa zone a été la principale cible des offensives lyonnaises. Sorti à la pause, il a terminé la rencontre avec 29% de duels gagnés (2/7).
Une simple passe longue dans sa partie de terrain depuis le milieu pouvait suffire pour gagner 30 mètres et mettre le jeu dans le dernier tiers. L’OL pouvait ensuite s’y installer en maintenant la pression très haut dans le camp lillois en cas de perte du ballon. Un schéma simple mais suffisant pour encourager un jeu très direct et vertical plutôt que de chercher Depay, Caqueret ou Paqueta en relais pour progresser à l’intérieur, où Lille a mis plus de densité sans forcément être imperméable.
Les milieux lyonnais se sont ainsi signalés par quelques dribbles bien sentis (Caqueret 5/5, Depay 2/3), n’hésitant pas non plus à dézoner ou se projeter pour offrir des solutions aux abords de la surface. Maxence Caqueret s’est ainsi retrouvé à la passe décisive pour Slimani (19e) en devançant Bradaric. Côté gauche sur le papier, Memphis Depay a lui obtenu le coup franc du 2-0… à l’angle de la surface lilloise côté droit (35e).
Ce jeu très direct de l’OL n’était pas sans risque : il a