France 1-0 Allemagne : analyse de l'imparfait

Écrit par F.Toniutti, le 17 juin 2021 à 16:20. Mis à jour le 8 mars 2022 à 17:19.

France 1-0 Allemagne : analyse de l'imparfait

Si la France a fait forte impression face à l’Allemagne, elle n’a pas rendu une copie aussi parfaite que ce que l’on pourrait imaginer. Focus sur quelques faiblesses structurelles, qu’il faudra peut-être gommer pour éviter les mauvaises surprises.

N’en déplaise à l’UEFA ou à L’Equipe, qui ont de nouveau présenté les Bleus en 4-4-2 losange avant et après la rencontre, ce système n’est déjà plus. On pouvait d'ailleurs s’y attendre après les matches de préparation face au Pays de Galles et à la Bulgarie : l’équipe de Didier Deschamps s’est une nouvelle fois adaptée à son adversaire pour proposer un système de jeu qui s’est d'abord caractérisé par la hauteur de son bloc.  

Le sélectionneur tricolore a beau ne pas être un amoureux des blocs médians, c’est bien dans le deuxième tiers qu’il a demandé à son équipe d’attendre la Nationalmannschaft en début de partie. Cela se retrouve dans les 20 pressions hautes réalisées par les Bleus : seules la Suisse (19), l’Ukraine (17), la Suède (17) et la Belgique (11) ont pressé moins haut que les Français sur la première journée de cet Euro. 

“Bloc médian, c’est souvent merdique” (Didier Deschamps

Qui dit bloc médian face à un tel adversaire dit forcément surveillance de Toni Kroos. En première ligne, Karim Benzema était chargé de couper la relation vers le milieu allemand lorsque le ballon était dans les pieds de Ginter ou Hummels. Dans sa zone préférentielle, Griezmann était lui en charge du marquage individuel. 

Dans le deuxième rideau, Kanté sortait sur Gündogan lorsque ce dernier décrochait tandis que Rabiot assurait la couverture en bloquant l’accès au demi-espace. Le début de partie a posé une première question aux Bleus : qui pour prendre en charge Robin Gosens dans le couloir gauche ? 

Focalisé sur Kroos, Griezmann laissait à Paul Pogba la prise en charge de Rüdiger. Problème, le Mancunien venait de trop loin et se retrouvait dans un entre-deux qui laissait assez de temps au défenseur masqué pour trouver son piston. Et comme, dans la ligne de quatre, Benjamin Pavard rechignait à sortir pour ne pas laisser d’espaces dans le dos, le joueur de l’Atalanta devenait un relais intéressant pour retrouver le trio d’attaque à l’intérieur.

En l’espace de quelques minutes, la France a

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