Un mois et demi après l'échec face à la Suisse en huitième de finale de l'Euro, les Bleus de Didier Deschamps ont fait leur rentrée en enchaînant les rencontres face à la Bosnie, l'Ukraine et la Finlande. Avec du nouveau ?
En une réponse lors de sa conférence de presse d’avant-match contre la Bosnie, Didier Deschamps a réussi le tour de force de résumer toutes nos inquiétudes à son sujet :
Q : Comment retrouver la solidité défensive que les Bleus ont quelque peu perdue durant l’Euro ?
R : On l’a perdue 10 minutes. Pour le reste, on l’a eue pendant je ne sais combien de temps. Il ne faut pas se focaliser là-dessus. Le haut niveau exige d’être efficace et solide. Je ne peux pas savoir le scénario du match et le rapport de force à l’avance. L’intention première, c’est d’avoir le ballon et d’imposer le rapport de force à l’adversaire tout en gardant notre solidité.
Non, la France n’a pas perdu sa solidité seulement dix minutes en huitième de finale : elle ne l’a conservée que durant 90 minutes lors du premier match contre l’Allemagne, puis est arrivé le néant. Oui, le scénario de la rencontre contre la Suisse était écrit par avance tant l’organisation et l’animation des Helvètes étaient les copies conformes de leur opposition contre la Turquie.
Enfin, avoir le ballon, imposer un rapport de force en gardant sa solidité, signifiait-il mettre en place un jeu de position structuré, avec une occupation rationnelle de l’espace pour combiner avec ballon et se protéger sans ? Surtout pas ! L'idée était plutôt de maximiser le nombre de joueurs derrière la balle, allonger via Paul Pogba, et courir.
Des XI impossibles à animer
Contre la Bosnie, la composition de départ vendait un 4-4-2 losange bien difficile à reconnaître dans les faits. On y trouvait des joueurs naturellement attirés par l’axe-gauche en