Villarreal 2-3 Liverpool : le dernier coup d'Emery

Écrit par F.Toniutti, le 4 mai 2022 à 18:43.

Villarreal 2-3 Liverpool : le dernier coup d'Emery

Le miracle n’a pas eu lieu mais Villarreal y a cru, et c’est déjà un petit exploit. Comment le sous-marin jaune, surclassé à l’aller, a-t-il pu autant déstabiliser la machine à gagner de Jürgen Klopp ? Analyse.

Un chiffre résume la performance des hommes d’Unai Emery lors des 45 premières minutes de la demi-finale retour de Ligue des champions face à Liverpool : à cet instant, le score de 2-0 s’accompagnait d'Expected Goals assez largement en faveur de Villarreal (1,22 à 0,07). 

Alors oui, les Reds ont largement renversé la vapeur après la pause (2,60 xG à 0,06). Mais à l’heure où ils apparaissent comme le véritable rouleau-compresseur de cette fin de saison, il ne peut être qu’intéressant de se pencher sur les ingrédients choisis par le technicien espagnol pour permettre à sa formation d’y croire. 

Presser sans lendemain

Lors du tour précédent face au Bayern Munich, Villarreal avait construit sa qualification sur un bloc bas solide et surtout capable de sortir proprement de ses 30 mètres. Les relances avaient été particulièrement préparées et soignées pour déjouer le pressing allemand. 

Il y a une semaine à Anfield, Liverpool s’y était savamment préparé et avait complètement asphyxié le sous-marin jaune. Contre-pressing efficace, domination à la retombée en cas de jeu long : les Reds n’avaient pas laissé le moindre espoir à leurs adversaires, réduits à un seul tir sur l’ensemble de la rencontre. 

Dès lors, Unai Emery devait absolument changer son approche pour se donner une chance d’exister, d’autant plus avec deux buts de retard. Or, pour ne pas risquer de se faire étouffer dans ses 30 mètres, autant faire le maximum pour y passer le moins de temps possible. Pour cela, le pressing devient un élément primordial. 

À l’aller, Villarreal avait effectué 141 pressions, dont 13 dans le tiers de Liverpool et 48 au milieu de terrain. Mardi soir, le total n’a pas énormément augmenté (143) mais il y en a eu 40 dans le tiers adverse et 59 dans l’entrejeu. Bref, les Espagnols ont pressé beaucoup plus haut grâce à un 4-4-2 se muant en losange.

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