Peu convaincant en championnat, le PSG de Mauricio Pochettino a su répondre présent lors du premier grand rendez-vous de sa saison. Boostés par un Mbappé irréprochable, les Parisiens ont survolé les débats face à des Barcelonais rapidement dépassés collectivement et toujours en proie aux mêmes soucis dès lors que le niveau de compétition s’élève.
Ce n’est pas le retour de Gérard Piqué qui a changé quoi que ce soit à la dynamique du Barça. Aligné aux côtés de Clément Lenglet, le leader de la défense catalane n’a pas pu faire de miracle. Sa prestation a même plus été marquée par sa tentative désespérée de rattraper Kylian Mbappé et son échange verbal avec Antoine Griezmann que par des actions positives.
Piqué: “Just one f***ing long possession, f**k!”
— Zach Lowy (@ZachLowy) February 16, 2021
Griezmann: “Calm down, stop yelling...your mother’s c**t.”
Piqué: “No, your mother’s c**t, we are suffering and running like crazy people.”
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Loin d’être anecdotique, sa prise de bec avec l’international français révèle l’une des clés de la partie : l’incapacité du FC Barcelone à développer de longues phases de possession. Tout au long de la rencontre, le ballon a été partagé à 50/50 entre les deux formations, qui ont du coup autant attaqué qu’elles ont défendu. Un énorme problème pour le Barça, car quand la possession s’équilibre, il ne maîtrise plus son sujet depuis longtemps.
Un Barça incompétent sur attaque rapide...
Pour raconter la belle performance du Paris Saint-Germain, il faut s’arrêter dans un premier temps sur les faiblesses chroniques de son adversaire depuis maintenant plusieurs saisons. En 2015, le dernier succès barcelonais en Ligue des champions avait couronné la meilleure équipe de transition du monde. Au sommet individuellement, Neymar, Suarez et Messi formaient un trio quasiment inarrêtable dès lors que les espaces s’ouvraient.
Avec le déclin de Luis Suarez – qui a entraîné un départ vers l'Atlético cet été – et le transfert de Neymar au PSG, les Blaugranas flirtent désormais avec l’incompétence sur ces phases de jeu, pourtant capitales en compétition européenne. Mardi soir, Griezmann et Messi se sont retrouvés à contretemps à plusieurs reprises, demandant dans les pieds alors que l’appel en profondeur était possible. Quant à Ousmane Dembélé, isolé sur l’aile droite, il n’a jamais cherché à rentrer à l’intérieur pour devenir une menace dans le dos des défenseurs parisiens.