Le miracle du match aller avait mis les Parisiens en position idéale. Dans leur stade, ils ont réalisé une prestation bien plus convaincante, à laquelle il n’a finalement manqué qu’un soupçon de réalisme pour éviter de trembler dans les dernières minutes.
S’il était sorti de l’Allianz Arena avec la victoire, le PSG ne pouvait pas espérer se qualifier en reproduisant le même type de prestation. Même sans Lewandowski, les chances de voir le Bayern gâcher autant d’occasions sur deux rencontres d’affilée restaient très minces. Paris se devait de faire mieux, ne serait-ce que pour prouver que le résultat de l’aller était plus qu'une “anomalie statistique”. Pour cela, il lui fallait hausser le niveau dans tous les compartiments, à commencer par la capacité à résister à la pression.
Des Parisiens à l’aise sous pression…
À l’aller, les Parisiens avaient fait le choix osé d’inviter le pressing adverse pour essayer de le déjouer. Une option qui s’était avérée payante sur certaines séquences marquantes, sans toutefois permettre à l’équipe de véritablement priver le Bayern du ballon (37% de possession). Il faut dire qu’en face, les Allemands avaient mis beaucoup d’intensité en réalisant leur deuxième meilleure performance de la saison en terme de pressions réalisées (245, dont 210 dans les deux derniers tiers de son terrain).
Mardi soir, les hommes de Hansi Flick ont effectué 226 pressions au total, dont 172 dans les deux derniers tiers. Une performance en baisse mais qui reste à un niveau élevé par rapport à leurs standards puisqu’il s’agit de la troisième meilleure de leur saison. On peut dès lors en déduire que si le rapport de force n’a pas été le même, cela a surtout été dû à la performance parisienne.
Plus précisément, c’est le retour de Leandro Paredes qui a totalement changé la donne. Avec 41 ballons reçus, l’Argentin a été le deuxième joueur le plus recherché du match côté parisien derrière Neymar, touchant la majorité de ses ballons dans le tiers défensif (30 ballons) et l’entrejeu (32).
Toujours disponible pour offrir une solution à ses défenseurs et bien orienté pour le libérer rapidement, il a occupé un rôle central dans les sorties de balle parisiennes et est le joueur de champ dont les passes ont le plus fait progresser le jeu vers le but adverse (314 yards). Derrière Neymar (7), il est aussi celui qui a subi le plus de fautes