Espagne 1-2 France : Unai Simon, Hugo Lloris et le jeu au pied des gardiens de but

Écrit par R.Cosmidis, le 12 octobre 2021 à 15:37. Mis à jour le 8 mars 2022 à 17:19.

Espagne 1-2 France : Unai Simon, Hugo Lloris et le jeu au pied des gardiens de but

Opposées en finale de la Ligue des nations, l’Espagne et la France ont offert une rencontre marquée par le jeu au pied des deux gardiens, Unai Simon et Hugo Lloris. Si le portier basque a aidé son équipe à ressortir court, les difficultés du Français trahissent un axe d’amélioration majeur chez les Bleus.

L’Espagne de Luis Enrique continue de convaincre. Après un Euro réussi malgré l’élimination face à l’Italie en demi-finales, la Roja est passée à trente minutes de remporter la Ligue des nations. Un trophée dont on peine encore à jauger l’importance mais qui a accouché d’oppositions réjouissantes, indicatrices de l’avenir pour certaines sélections.

En face, l’équipe de France se cherche encore mais elle a retrouvé son don pour gagner (contre les gros, en tout cas). En s’éveillant à un pressing plus haut et plus agressif lors des deuxièmes périodes face à la Belgique et l’Espagne, elle a peut-être entamé - espérons - une métamorphose à un peu plus d’un an du Mondial. Sa passivité sans ballon lui a potentiellement coûté un Euro. Échouer au Qatar pour la même raison serait dramatique.

La rencontre de dimanche soir a permis d’observer le jeu au pied des deux portiers, capital pour se sortir de la pression adverse. Si l’Espagne, comme souvent, a une longueur d’avance dans ce domaine, la France accuse un vrai retard, causé par les limites de Lloris mais aussi par ce qui se passe, ou ne se passe pas, autour de lui. En dépit de l’écart culturel et technique, la formation de Didier Deschamps pourrait s’inspirer de la Roja.

La règle interdisant les gardiens de prendre à la main une passe d’un partenaire au pied, instituée en 1992, suivie de la propagation du pressing haut à la fin des années 2000, ont bouleversé le rôle du gardien. Il doit non seulement savoir jouer court, vers ses centraux, mais aussi disposer d’un jeu mi-long ou long susceptible de casser le pressing. En Europe, Ederson et Marc-André Ter Stegen font figure de références. Le Brésilien sait alterner entre jeu court et longs ballons à tête chercheuse dans la profondeur tandis que

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