Le Tottenham de Pochettino, entre intensité et flexibilité

Écrit par R.Cosmidis, le 2 janvier 2021 à 14:19. Mis à jour le 6 décembre 2021 à 08:58.

Le Tottenham de Pochettino, entre intensité et flexibilité

Successeur de Thomas Tuchel au PSG, Mauricio Pochettino était libre depuis son limogeage à Tottenham, club où il avait passé plus de cinq années, le hissant jusqu’à la 2e place de Premier League en 2017 et la finale de la Ligue des champions en 2019. Mais comment jouaient ses Spurs ?

“D’ici quinze jours, il sera de nouveau au top”, disait Marcelo Bielsa de son ancien joueur, viré du banc de Tottenham, en novembre 2019. Il aura finalement fallu un peu plus d’un an pour que le PSG s’offre à Mauricio Pochettino, annoncé auparavant à la Juventus ou à Manchester United. 

Le néo-entraîneur parisien ne rejouera pas contre celui qu’il considère comme son père dans le football (les deux hommes s’étaient affrontés en Liga, l’un à la tête de l’Espanyol Barcelone, l’autre aux rênes de l’Athletic Bilbao) et à qui il emprunte une bonne partie de sa philosophie de jeu. Plus que des concepts tactiques précis et immuables, Pochettino s’appuie sur deux principes généraux : l’intensité à l’entraînement et en match, la flexibilité dans son management et dans son jeu

L’intensité au coeur

Tous les joueurs passés sous ses ordres, de Lloris à Nkoudou en passant par Kane, insistent sur le rythme imprimé au cours des séances dirigées par Pochettino. “Souvent, on s’entraîne à un niveau d’intensité supérieur à celui des matchs”, disait le portier français à France Football deux mois avant que Mourinho ne remplace le technicien argentin. L’idée rappelle celle de son mentor et compatriote : le “murder ball”, un match à 11 contre 11 où une intensité maximale est exigée, où le ballon est remis en jeu dès qu’il sort par un membre du staff. Les joueurs de Leeds le redoutent autant qu’ils l’apprécient. 

Pochettino partage surtout avec Bielsa l’amour du harcèlement. Ses hommes doivent constamment agresser l’adversaire, le presser haut, l’embêter dans son camp. “On doit être proactif et essayer de défier l’adversaire, confiait-il au Guardian en 2017. C’est comme ça qu’on s’entraîne, Dans chaque exercice ou atelier, on joue au foot mais on se bat aussi, quand on n’a pas le ballon.” Les Spurs de Pochettino, tout comme ses Saints lors de la saison 2013/2014, combattaient l’adversaire dès ses sorties de balle. 

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