Au menu cette semaine : Un entraîneur part, un autre arrive

Écrit par C.Kuchly, le 22 novembre 2021 à 10:42. Mis à jour le 3 décembre 2021 à 14:40.

Au menu cette semaine : Un entraîneur part, un autre arrive

Manchester United a tourné la page Ole Gunnar Solskjaer après un match totalement raté, alors que le FC Barcelone a fêté les débuts de Xavi par une timide victoire.

Xavi n’est pas un magicien

Pour qu’un nouvel entraîneur ait un impact immédiat, il faut généralement que le précédent ait été lâché par ses troupes – ou qu’il boxe au-dessus de sa catégorie. Hansi Flick, arrivé dans un Bayern rempli de très bons joueurs mais qui avait progressivement arrêté d’écouter Niko Kovac, avait immédiatement augmenté le curseur dans l’intensité. Ses premiers pas, lors d’une victoire face à l’Olympiakos (2-0), avaient donné le ton de ce que serait son mandat : une volonté d’investir en nombre le camp adverse et de presser comme des dératés à la perte de balle, quitte à défendre des transitions sur 70 mètres en cas d’échec. Les débuts de Thomas Tuchel à Chelsea, plus mitigés au niveau du score (0-0 contre Wolverhampton), avaient vu son équipe frôler les 79 % de possession. Un changement radical après le flou artistique de la fin de l’ère Frank Lampard, où se voyait déjà la volonté d’attaquer patiemment pour bien défendre.

Xavi, qui a fait ses premiers pas de coach du FC Barcelone samedi, n’a pas eu le même impact sur ses troupes. Et ce n’est pas si étonnant : là où le Bayern et Chelsea sous-performaient nettement faute de projet de jeu bien établi, les Catalans n’ont pas un réservoir incroyable. Des onze joueurs alignés dans la courte victoire contre l’Espanyol (1-0), peu auraient actuellement leur place chez les candidats à la victoire en Ligue des champions. Côté trentenaires, Gerard Piqué paie depuis un moment ses quatre heures de sommeil par nuit, Jordi Alba est orphelin de Lionel Messi et Sergio Busquets a besoin de jouer en chaussons, lui qui n’arrive plus vraiment à courir. Nico, Gavi et Ilias Akhomach sont des ados qui arrivent à ce niveau. Eric Garcia et Oscar Mingueza, à peine plus âgés, doivent montrer qu’ils peuvent y évoluer. Restent Memphis Depay, en galère depuis quelques semaines, Marc-André Ter Stegen, en galère depuis quelques années. Et Frenkie de Jong, anomalie qui coche toutes les bonnes cases : jeunesse, expérience et talent supérieur. 

Dans ce contexte, le travail du nouvel entraîneur est d’abord systémique. Il lui faut trouver une approche qui permette de cacher les faiblesses de ceux qui en ont, fasse progresser les nombreux jeunes qui prennent progressivement le pouvoir… et obtienne des résultats. Même si les problèmes financiers vont lancer des carrières plus tôt que prévu, on n’apprend pas toujours dans la défaite. On ne résout pas non plus les soucis d’argent en ne se qualifiant pas pour la compétition qui en amène le plus, ce qui est aujourd’hui un risque tant le top 4 avance vite. Sur le plan tactique, Xavi n’a donc pas de marge de manœuvre, d’autant que ses multiples déclarations amènent une promesse de beau jeu qu’il faut tenir. Au-delà de l’instauration du fameux 4-3-3 dans le derby, système intimement associé aux succès du club – de façon un peu apocryphe puisque Johan Cruyff jouait en 3-4-3 losange –, ce sont les principes avec et sans ballon qui étaient scrutés.

Après une seule rencontre, impossible de tirer des conclusions sur la viabilité des idées. Mais on a

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