Au menu cette semaine : Florian Wirtz en pleine lumière, Leipzig dans l’ombre

Écrit par C.Kuchly, le 14 septembre 2021 à 13:59. Mis à jour le 3 décembre 2021 à 14:42.

Au menu cette semaine : Florian Wirtz en pleine lumière, Leipzig dans l’ombre

Semaine 100 % allemande, avec la confirmation du talent d’un des futurs très grands meneurs de la décennie mais aussi les interrogations autour d’un club longtemps en pointe tactiquement.

Quel avenir pour Florian Wirtz ? 

Puisque le match était aussi plaisant que fou, il faut d’abord commencer par un petit résumé. Samedi après-midi, Dortmund a été mené à trois reprises sur la pelouse de Leverkusen avant de l’emporter (4-3). Erling Haaland a marqué deux buts et fait une passe décisive. Sans une faute signalée par la VAR longtemps avant la finition, il en aurait même réussi une autre, confirmant sa métamorphose offensive (il est actuellement à 0,43 expected assists par 90 minutes selon Understat, chiffre bien au-dessus de ses 0,15 de la saison dernière et que seul Filip Kostic avait atteint en Bundesliga en 2020/21). Odilon Kossounou a pris l’eau en défense centrale, trop loin pour gêner le Norvégien sur le premier but, battu au duel sur celui refusé à Jude Bellingham et auteur d’une faute stupide amenant le penalty de la gagne. Julian Brandt a quasiment tout raté jusqu’à marquer avec classe. Thomas Meunier a réussi des centres d’une qualité rare pour un joueur manquant régulièrement des contrôles faciles.

Au-delà de tout ça, on a surtout vu Florian Wirtz. Buteur puis passeur décisif, le meneur du Bayer a fini la rencontre frustré mais la densité de sa performance donne envie de dégainer les superlatifs. Parce qu’il y a ces deux gestes, un pointu d’attaquant alors que les défenseurs centraux s’apprêtent à lui barrer le passage vers le but et une petite passe dans la course de Patrik Schick au bout d’une transition menée en solitaire. Parce qu’il y a tout le reste, aussi : les décrochages pour combiner avec Robert Andrich et Kerem Demirbay dans le double pivot et permutations avec les ailiers Paulinho et Moussa Diaby ; les projections en deuxième rideau pour arriver lancé dans la surface ; la capacité à défendre avec Schick en première ligne puis à sprinter jusque dans son camp si la première ligne est battue. Des qualités qui en font un joueur total, lui dont la disponibilité en fait l’un des milieux qui reçoivent le plus de passes progressives en Europe.

Passeur sur quatre des six tirs tentés par ses partenaires, il était une nouvelle fois brillant dans cette position de numéro 10 si difficile à occuper dans le football moderne... mais n’a pas suffi. Dominée par plus forte, ou en tout cas plus sûre de ses bases techniques, sa formation a fait mal sur des récupérations hautes et en contre-attaque mais n’a pas assez tenu le ballon pour résister aux temps faibles. D’où une question : Florian Wirtz, qui a débuté en Bundesliga en mai 2020 mais n’a toujours que 18 ans, est-il avantagé par un projet de jeu qui lui permet d’aller vite vers l’avant ou limité par un nombre de ballons réduit face aux cadors ? Lui qui rêve de Barcelone et présente pas mal de similitudes avec Pedri – encore plus qu’avec Kai Havertz, avec qui il est comparé depuis ses débuts mais dont il n’a pas la densité physique – est destiné à aller rapidement dans un très grand club. Donc à avoir le ballon dans les pieds face à des adversaires regroupés lors de la plupart des matches de championnat, avec ce que cela implique de créativité ainsi qu’en termes de positionnement. À Chelsea, Havertz a été testé au milieu avant de briller dans un rôle de faux 9. Son meilleur poste est encore incertain et l’arrivée de

Sur desktop et mobile : 3,99 € par mois ou 36 € par an, sans engagement

S'abonner