Ils ont tous les deux perdus des points ce week-end mais, si Chelsea a des raisons d’être excité par les premiers pas de sa nouvelle recrue, les Munichois peuvent (un peu) s’inquiéter.
Le Bayern n’a pas encore la formule
Qu’il y ait encore une course au titre en Ligue 1 est en partie lié à l’irrégularité du PSG, qui gagnait des matches qu’il ne maîtrisait pas et ne les gagne désormais plus. Des signes inquiétants à quelques semaines d’affronter le Bayern Munich, qui ne prennent pas en compte l’autre partie de l’équation : le niveau de l’adversaire. Car les Bavarois, qui possèdent également une différence de buts aussi énorme que leur effectif, vivent aussi une saison contrastée. Ils n’ont que quatre unités d’avance sur leurs trois dauphins et les treize points égarés en route (cinq nuls et une défaite, comme Lens mais avec trois journées de moins) ne sont pas uniquement dus à la malchance. Preuve en a une nouvelle fois été faite ce week-end sur la pelouse de Leipzig (1-1).
Face à son ancienne équipe, Julian Nagelsmann est resté sur du classique : un système en 4-2-3-1 qui mettait les individualités à leur meilleur poste mais auquel il avait enlevé l’idée de flexibilité. Rien de dramatique a priori, la recette ayant notamment été utilisée avec succès par Hansi Flick avec un groupe aux qualités identiques. Mais un petit regret pour ceux qui ont suivi avec passion les expérimentations du trentenaire dans ses clubs précédents. Même si le mouvement perpétuel et les multiples changements de dispositifs sont plus utiles aux outsiders qui veulent brouiller le rapport de force qu’aux favoris qui souhaitent réduire les variables, il y a pas mal d’entraîneurs capables de mettre de telles compositions et ne coûtent pas 25 millions. D’autant que, lors de ce choc comme dans d’autres rencontres cette saison, le Bayern n’a pas dégagé une énorme force collective.
Bien pressé par le RB pendant les premières minutes, il a progressivement fait reculer la ligne de quatre qui venait faire face à ses défenseurs grâce à l’aide de Joshua Kimmich, disponible entre les lignes, et la supériorité numérique apportée par le nouveau portier Yann Sommer. De quoi avancer plus facilement, jusqu’à trouver Serge Gnabry, auteur d’un joli tir sur le poteau, et Éric Choupo-Moting, buteur à la suite d’une action débutée par un six mètres joué court et maintenue en vie par une mauvaise passe de Xaver Schlager. Mais de quoi, aussi, laisser Leipzig installer un bloc médian ultra agressif, avec Schlager (16 ballons récupérés !) et Konrad Laimer en chiens de garde. Plutôt bien payé, l’avantage au score ne reflétait alors pas les difficultés de Bavarois obligés de défendre plusieurs transitions en catastrophe, dont le pressing était sans cesse cassé et qui construisaient beaucoup en U, avec des latéraux restant très bas et un Jamal Musiala pris dans