Au menu cette semaine : La réussite de l’Union Berlin et la progression de Valverde

Écrit par C.Kuchly, le 20 septembre 2022 à 08:30. Mis à jour le 21 septembre 2022 à 15:44.

Au menu cette semaine : La réussite de l’Union Berlin et la progression de Valverde

En Allemagne, un leader surprise continue à gagner grâce à sa solidité et une réussite de tous les instants. En Espagne, c’est un joueur en pleine progression qui transforme le jeu du champion en titre.

L’Union (Berlin) libre 

C’est dans le championnat habituellement le moins disputé que se trouve le leader le plus improbable. Avec cinq victoires et deux nuls en sept journées, l’Union Berlin réalise un début de saison presque parfait qui fait plus que confirmer la dynamique enclenchée depuis la remontée. Septième avec 50 points puis cinquième avec 57 unités, il navigue loin au-dessus du Hertha, qui n’a pour lui que quelques noms vaguement prestigieux (Boateng, Jovetic…) et un stade plus grand (49.000 spectateurs de moyenne dans une enceinte de 74.000 places, tandis que le taux de remplissage des 22.000 places du stade An der Alten Försterei est de 99 %). Et si personne n’imagine aujourd’hui l’Union être un prétendant au titre, ses 15 buts marqués pour 4 encaissés rappellent que cette équipe ne se contente pas du minimum.

Ce week-end, face à un Wolfsbourg en chute libre et que la nomination de Niko Kovac cet été n’empêche pas d’être avant-dernier, le leader a encore maîtrisé son sujet. Vainqueur 2-0, il n’a pas eu la possession (48 %) mais a cumulé les occasions (16 tirs à 5), faisant la différence en seconde période sans jamais avoir tremblé en première, seul Josip Brekalo ayant pu tenter sa chance avant le repos. Ce succès, comme les autres, repose sur une façon de jouer simple mais très efficace, autour de deux piliers : un bloc défensif très agressif et la complémentarité de deux attaquants qui réussissent tout ce qu’ils tentent.

La défense, d’abord. Disposé en 3-5-2, l’Union est l’une des rares formations européennes qui arrivent à mettre beaucoup d’intensité en bloc médian. Hormis sur les six mètres adverses, où tout le monde monte pour obliger à allonger, les Berlinois ne cherchent pas à presser. La première ligne laisse venir les centraux adverses jusqu’au rond central et se contente de fermer les lignes de passes axiales. Lorsque l’action se déclenche, tout change : les milieux sortent agresser très haut, la défense suit pour ramasser les miettes et les pistons suivent tous les décrochages. Quatrième formation du continent en termes de fautes commises, l’Union Berlin n’hésite pas à prendre le joueur quand une sortie à contretemps fait rater le ballon. Et donne l’impression de jouer à un de plus tant elle multiplie les prises à deux sans se déséquilibrer ni reculer. Avec 825 kilomètres parcourus, personne ne couvre plus de terrain que Rani Khedira et ses partenaires en Bundesliga.

Avec ballon, il y a une spécificité micro-tactique : une asymétrie qui fait régulièrement monter le central droit Timo Baumgartl en possession tandis que ses deux partenaires de la défense restent en couverture. Doté d’une bonne qualité de passe, il est celui qui touche le plus le cuir en moyenne et impulse les offensives. En alternant combinaisons avec le latéral Christopher Trimmel et renversements à l’opposé, il permet aux offensives de ne pas être trop stéréotypées, elles qui reposent beaucoup sur les transitions

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