Une nouvelle fois maladroit avec le ballon à Séville, Casemiro continue d'être un joueur utile dans un certain contexte... qui n'est pas celui dans lequel se retrouve le Real en ce moment. À l'inverse, Leipzig associe parfaitement idées et individualités, et son nul du week-end face au Bayern légitime le chemin pris par les deux équipes.
Que faire de Casemiro ?
C’est une victoire qui fait du bien sur le plan comptable mais n’offre pas de réelle réponse aux problèmes de fond. Sur le terrain de Séville, le Real Madrid voulait d’abord se rassurer derrière, et le succès 1-0 a permis de rendre la première clean sheet en championnat depuis deux mois. Mais cela doit autant à la solidarité de toute l’équipe qu’au manque d’idées de Sévillans qui ont pourtant terminé avec plus de 63 % de possession. Le genre de contexte qui fait regretter le départ d’Ever Banega, joueur parfait pour éviter de multiplier les centres faute de créativité dans le dernier tiers.
Ce plan d’un jour a certes apporté quelques opportunités en transition côté madrilène, mais rien qui puisse en faire un modèle à suivre. Sans les ratés du portier Bono, qui s’était déjà troué plusieurs fois avant d’encaisser un « csc » gag, il n’y aurait d’ailleurs pas eu plus d’occasions que lors de la plupart des matches précédents – où le Real était dans la position de l’équipe qui tente de forcer un bloc bas. Et se pose forcément la question de l’entrejeu, qui ne fournit pas tant de munitions que cela aux joueurs offensifs.
Samedi, Casemiro était une nouvelle fois aligné avec Toni Kroos et Luka Modric. Présent dans l’impact physique et efficace dans la gestion de sa zone, il termine cependant avec 67 % de passes réussies, contre 90 % pour l’Allemand et 92 % pour le Croate. Avec quelques prises de risques dans le jeu vers l’avant, mais aussi l’obligation de s’éloigner de la pression pour éviter de faire une erreur coûteuse. Rien d’inhabituel, la première touche du Brésilien n’étant pas à la hauteur d’un club de ce standing. Le problème, c’est que ses qualités ne comblent actuellement pas le principal manque des siens : plus que de jambes, les Madrilènes ont besoin de pieds.
Les joueurs offensifs ayant du mal à s’entendre pour bonifier ce qu’on leur