Au menu cette semaine : Les latéraux, Griezmann et le bilan du Mondial

Écrit par C.Kuchly, le 21 décembre 2022 à 14:00.

Au menu cette semaine : Les latéraux, Griezmann et le bilan du Mondial

L’une des grandes tendances tactiques de la compétition a été le faible rendement offensif des latéraux. Lui aussi occupé à défendre, Antoine Griezmann a apporté offensivement mais n’a pas tout réussi.

Attaquer sans latéraux

C’était il y a seulement dix-huit mois mais c’est comme si tout le sport avait changé. Avec quatre passes décisives lors de l’Euro, Steven Zuber avait terminé en tête dans la catégorie distribution de caviars. Un cran derrière lui, Luke Shaw. Un peu plus loin, Thomas Meunier et Vladimir Coufal. Denzel Dumfries avait marqué deux fois, comme Joakim Maehle. Et Leonardo Spinazzola n’était pas loin d’être le meilleur italien. Tous ces joueurs symbolisaient ce qui semblait alors être une tendance : l’utilisation de pistons, ou de latéraux placés très haut dans des systèmes asymétriques, comme détonateurs offensifs. Le triomphe d’idées très en vogue en Serie A depuis plusieurs années et incarnées par Gian Piero Gasperini, le charismatique coach de l’Atalanta.

Cette Coupe du monde, qui aurait pu confirmer que la photographie d’un tournoi était une vraie tendance tactique, a tout démenti. L’Italie et la République Tchèque n’étaient pas là. Le Danemark l’était mais ça ne s’est pas vu. La Belgique a passé plus de temps à se chamailler et la Suisse a subi de plein fouet le mystérieux virus qatarien. Surtout, personne n’a véritablement pris le relais. Théo Hernandez, le temps de quelques matches, a incarné le système qui avait fait triompher la Squadra, avec un latéral qui devient ailier tandis que l’autre passe central. Servi avec de l’espace, Dumfries – bien accompagné par Daley Blind – a cassé la défense américaine mais a globalement été bien muselé. Marcos Acuna a offert de l’espace à l’Argentine mais sans la qualité technique pour dépasser le cadre du coureur à pieds fonctionnel. Comme pas mal de leurs pairs, Achraf Hakimi et Noussair Mazraoui ont d’abord défendu.

Les différentes équipes-type, dont celle de Vu du Banc, ont récompensé Hakimi à droite, lui qui a pourtant terminé la compétition avec 0,1 expected goal et 0,5 expected assist. Moins que l’Iranien Mehdi Torabi (0,1+0,6) en 62 minutes, autant que le Saoudien Hattan Bahebri (0+0,6) en six ballons touchés. À gauche, Théo Hernandez affiche des chiffres intéressants (0,4+1,2) mais boostés par ses performances en poules, tandis que Marcos Acuna, l’autre nom mis en avant, navigue loin (0,1+0,3), à hauteur des Croates Borna Sosa et Josip Juranovic. En résumé, aucune équipe du dernier carré n’a cherché à faire des différences via l’apport de ses latéraux. 

Benjamin Pavard au Bayern et Jules Koundé, tous deux défenseurs centraux, ont repris le même rôle qu’en club, alignés sur le côté sur la feuille de match avec l’objectif de bloquer le couloir et casser les lignes en possession plutôt que de déborder. Ivan Perisic, utilisé piston à Tottenham, est trop important offensivement pour que la

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