Au menu cette semaine : Attentes et désespoir pour les débuts de l’Euro espoirs

Écrit par C.Kuchly, le 26 mars 2021 à 17:03. Mis à jour le 3 décembre 2021 à 14:49.

Au menu cette semaine : Attentes et désespoir pour les débuts de l’Euro espoirs

Édition spéciale consacrée au championnat d’Europe U21, dont les premiers matches, de qualité inégale, ont montré les limites de deux favoris : la France et l’Angleterre.

Qu’attendre d’une sélection espoirs ?

L’équipe de France a perdu face au Danemark (0-1). Elle a surtout très mal joué, ne se créant globalement aucune sérieuse occasion face à un adversaire moins talentueux et qui a vite rangé ses ambitions au placard. Un constat qui n’est pas forcément nouveau, la qualification pour les JO obtenue grâce au parcours réussi lors du dernier Euro ayant des airs de petit miracle. Vainqueur de l’Angleterre (2-1) sur un csc au bout des arrêts de jeu alors qu’elle était encore menée à la 89e puis de la Croatie (1-0), avant un nul contre la Roumanie (0-0), la sélection tricolore s’était qualifiée pour les demi-finales en tant que meilleure deuxième. Suffisant pour remplir l’objectif olympique et gagner le droit de prendre une taule contre l’Espagne en demi-finale (1-4). On était en 2019 et la question de l’identité de jeu sous les ordres de Sylvain Ripoll était déjà un vrai sujet de discussion. D’autant que la Rojita, futur vainqueur, dominait grâce à sa maîtrise collective plutôt qu’en se reposant sur des individualités supérieures.

Deux ans plus tard, les Tricolores titulaires lors de la demie n’ont logiquement pas tous connu la même évolution. Dans l’axe de la défense, Ibrahima Konaté et Dayot Upamecano sont devenus plus complets à Leipzig mais le premier a pris du retard à cause de nombreux soucis physiques. Sur les côtés, Colin Dagba et Fodé Ballo-Touré sont des joueurs de complément à Paris et Monaco. Au milieu, Matteo Guendouzi et Lucas Tousart jouent le maintien au Hertha Berlin, quand Houssem Aouar reste un élément de base de l’OL. Devant, Jonathan Ikoné regagne progressivement une place de titulaire à Lille, Jean-Philippe Mateta essaie de s’imposer à Crystal Palace et Jeff Reine-Adélaïde se soigne. Côté entrants, Kelvin Amian est toujours à Toulouse, Moussa Dembélé fait au mieux à l’Atlético et Marcus Thuram peine à confirmer une très bonne saison à Mönchengladbach. De manière générale, seul Upamecano (défense haute, prise d’initiatives à la relance) a pris une dimension internationale. Avec Thuram (pressing, un contre un) et Aouar (sortie de pression, disponibilité entre les lignes), il est sans doute l’un des trois dont le profil est le plus facilement soluble dans le style de jeu des très grands clubs.

Difficile de faire des sélections espoirs un laboratoire de jeu quand l’équipe A n’a pas d’identité fixe. Attendre des Bleuets qu’ils pratiquent un football expansif à tout prix, quitte à prendre trop de risques, c’est sans doute être trop exigeant. Sortis du circuit de formation, et même déjà très référencés pour certains, ces jeunes joueurs ne vont a priori pas intégrer en quelques entraînements des choses qu’ils n’auraient jamais travaillées auparavant… ni se perfectionner s’ils le bossent déjà au quotidien en club. Dans l’esprit de Didier Deschamps, les U21 font office de révélateur psychologique, un test pour voir la capacité

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