Au menu ce week-end : l’évolution du football italien et l’avenir de Tottenham

Écrit par C.Kuchly, le 23 avril 2021 à 07:56. Mis à jour le 3 décembre 2021 à 14:48.

Au menu ce week-end : l’évolution du football italien et l’avenir de Tottenham

Le match entre Naples et la Lazio a symbolisé l’envie de jouer des clubs italiens, et contraste avec la première des Spurs sans José Mourinho.

Naples et la Serie A en 2021

Plus dans le coup pour le titre depuis un moment et pour l’instant hors du top 4 – même si la deuxième place n’est qu’à trois points et que la différence de buts est favorable –, éliminé de Ligue Europa par Grenade (0-2, 1-0) et pas suffisamment séduisant dans le jeu pour alimenter les compilations, Naples évolue dans l’ombre. Son entraîneur, Gennaro Gattuso, reste finalement plutôt discret questions coups de gueule, beaucoup plus qu’un Gian Piero Gasperini par exemple. Ses joueurs sont soit sur les radars depuis longtemps, comme Kalidou Koulibaly, Lorenzo Insigne ou Dries Mertens, soit pas suffisamment bons pour faire la Une, ce qui aurait dû être le cas des attaquants Victor Osimhen et Hirving Lozano. Et ses supporters, qui ajoutent à la dimension spéciale du club, sont comme les autres privés de stade. Bref, vu de l’étranger, le Napoli vit une saison proche de la banalité. Comme son coach, d’ailleurs, dont le travail ne mérite ni licenciement ni récompense.

Et pourtant, comme l’a rappelé le beau succès face à la Lazio jeudi (5-2), on joue toujours au foot en Campanie. Les relances sont toujours au sol, avec d’ailleurs une certaine propension à la prise de risque sur les 6 mètres joués courts, l’espace attaqué dès qu’il apparaît, les renversements tentés quand l’adversaire est fixé d’un côté et les un-contre-un offensifs exploités. Un cocktail auquel on peut rajouter une certaine habileté dans les tirs hors de la surface, Insigne et Matteo Politano, les deux ailiers en faux pied, ayant l’habitude de déclencher à l’orée de l’arc de cercle (ce qu’ils ont bien fait jeudi soir, Mertens marquant également un but superbe). En ce printemps 2021, pourtant, plus grand monde ne trouve cela remarquable, d’autant que le jeu est évidemment moins bon que sous Maurizio Sarri. Une banalisation qui dit beaucoup de l’évolution de la Serie A, qui est montée dans le train de la modernité sans s’arrêter à la première station.

Parmi les équipes des cinq grands championnats qui gagnent le moins de duels aériens en volume global, donc habituées à jouer au sol, on trouve une majorité d’Italiens. Naples, Sassuolo, la Roma, l’Inter et la Juventus se suivent de la quatrième à la huitième place, Crotone, pourtant lanterne rouge, occupant la onzième. À l’autre bout du classement, huit formations de Liga squattent le top 20 de ceux qui en gagnent le plus, le trio Osasuna-Eibar-Getafe dominant les débats. Si ces chiffres ne suffisent pas à dire qui joue bien et qui joue mal, ni même qui balance et qui construit – Lens et Brest sont ainsi les deux premiers de Ligue 1 en volume –, ils vont dans le sens de l’impression visuelle. Cette approche qui fait rimer travail tactique et attaque, principale responsable du grand nombre de buts. Un domaine où la Serie A, qui tourne à 3,04 par match, devance même l’Eredivisie. De quoi rappeler une nouvelle fois l’inanité de deux stéréotypes : la victoire à l’italienne, et plus globalement le fait que les

Sur desktop et mobile : 3,99 € par mois ou 36 € par an, sans engagement

S'abonner