Au menu cette semaine : Premier titre pour Leipzig et bilan de la saison

Écrit par C.Kuchly, le 25 mai 2022 à 00:08. Mis à jour le 27 mai 2022 à 11:26.

Au menu cette semaine : Premier titre pour Leipzig et bilan de la saison

En Allemagne, c’est par une Coupe que s’est clôturé l’exercice 2021/22. Lequel, comme toujours, a été marqué par quelques curiosités statistiques.

Leipzig y est enfin 

Il aura fallu 13 ans et deux jours pour que le RasenBallsport Leipzig, nom parmi les plus ridicules du football que ne parvient même pas à concurrencer le Club de Foot Montréal, remporte un trophée. À moins de considérer les championnats amateurs gagnés 2010 et 2013 – le club était monté en D2 puis en D1 en terminant deuxième –, la coupe d’Allemagne 2022 est donc une grande première. Une récompense attendue pour une formation finaliste pour la troisième fois en quatre ans et qui affrontait Fribourg, adversaire abordable mais auteur d’une saison dépassant toutes les attentes. À la 90e minute de la dernière journée de Bundesliga, les Fribourgeois, finalement sixièmes, étaient même à un but de prendre la place du RB en Ligue des champions…

Cette finale de DFB-Pokal était aussi un clin d’œil au temps qui passe. En 2015/16, les deux équipes étaient à la lutte pour le titre en deuxième division et avaient notamment disputé un match au sommet début mars. Sur le banc, on retrouvait Ralf Rangnick d’un côté et Christian Streich, toujours aux commandes, de l’autre. Sur le terrain, des joueurs qui ont pris une nouvelle dimension et sont partis voir ailleurs (Philipp ; Sabitzer, Demme) en côtoyaient d’autres qui ont accompagné la progression de leur club (Günter, Grifo, Höfler, Petersen ; Gulasci, Klostermann, Orban, Halstenberg, Forsberg, Poulsen). Même s’il ne faut pas enlever le mérite aux principaux intéressés, que tous les éléments cités aient atteint un tel niveau six ans plus tard témoigne de la qualité du cadre et du suivi individuel proposé par de nombreux clubs allemands.

Les stéréotypes qui accompagnent le championnat local, passés du duo « grosses défenses grosses frappes » à « attaque totale défenses dégarnies » en moins de deux décennies, n’ont pas été au programme samedi soir. Leipzig a construit patiemment depuis l’arrière et Fribourg, plus direct dans ses attaques, a tout de même cherché à repartir au sol. Le pressing a existé par séquences mais, trop timide, il a été cassé et on a d’abord vu du bloc médian. En 5-2-3 pour Leipzig et en 5-3-2 pour Fribourg, différences marginales liées à la volonté de s’adapter au schéma de l’adversaire pour ne pas laisser les pistons libres dans leur couloir.

Et c’est d’ailleurs du côté qu’est venu l’ouverture du score de l’outsider, avec un grand classique des formations qui jouent à trois derrière : la rotation. Sur l’action, le milieu Vincenzo Grifo décroche en position de latéral et envoie le piston Christian Günter en profondeur, dont le centre en retrait est repris par Maximilian Eggestein – la main non-sifflée de son partenaire Roland Sallai permettant de se souvenir d’un énième changement de règle sur ces phases de jeu. Un but pas illogique qui ne réveillera pas Leipzig. Hormis une frappe de Christopher Nkunku sauvée sur la ligne par l’incroyable Nico Schlotterbeck (meilleur central d’Europe selon les statistiques, avec une intensité et un jeu rappelant Antonio Rüdiger) après une rare récupération haute, rien de bien passionnant n’était à signaler.

En seconde période, Nkunku a décroché dans le demi-espace gauche pour enfin faire le lien entre

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