Au menu cette semaine : la gestion des moments clés et le bilan de la saison

Écrit par C.Kuchly, le 25 mai 2021 à 10:36. Mis à jour le 3 décembre 2021 à 14:47.

Au menu cette semaine : la gestion des moments clés et le bilan de la saison

Les championnats sont bouclés, l’occasion de s’intéresser à la meilleure façon de bien négocier la dernière étape et toutes celles qui ont eu lieu auparavant.

L’Atlético et l’obligation de gagner

Pendant longtemps, le score d’un match a failli rendre l’autre anecdotique. Comme un peu partout en Europe (Lyon et Leicester battus après avoir menés et Naples rattrapé, pour ne citer que la course à la C1), la Liga a connu un énorme suspense lors de la dernière journée. Et c’est finalement l’Atlético de Madrid, un temps mené par Valladolid mais finalement vainqueur (2-1), qui a conservé la première place aux dépens du Real. Un épilogue qui ne doit rien aux adversaires, alors que le résultat du voisin, vainqueur de Villarreal sur le fil (2-1), aurait pu offrir le sacre sans qu’il n’y ait besoin de remplir sa part du contrat. Un cas qui a profité à Monaco et Chelsea. Pas à Kiel, devant à la pause tandis que Greuther Fürth était réduit à dix et mené... mais dont la montée directe en Bundesliga s’est envolée avec l’inversion des scores (2-3 contre Darmstadt et 3-2 face à Düsseldorf pour le rival).

Contrairement à des formations plus portées sur l’offensive, donc a priori moins dépendantes du scénario, les Colchoneros ont su renverser la tendance deux semaines de suite. Après avoir regardé les différents matches à enjeu du week-end à la recherche de la clé pour bien négocier ces duels à la vie à la mort – mais où la défaillance d’un concurrent à quelques centaines de bornes de là pouvait faire office de grâce –, difficile pourtant de trouver un lien tactique entre ceux qui ont réussi et les autres. Si Lille l’a emporté face à Angers (2-1), c’est d’ailleurs en ne tirant que cinq fois et, surtout, en concédant bien plus d’occasions qu’à l’habitude. Comme d’autres, l’adversaire n’avait pas grand-chose à jouer et moins d’éléments de talent à aligner. Il a pourtant donné le change et obligé le favori à être sérieux.

C’est bien du côté psychologique qu’il faut regarder pour comprendre la gestion de ces matches pas comme les autres. Témoignage d’Aurélien Tchouameni après Lens-Monaco : « Vers la 60e ou 65e minute, on était un peu feu follets, on prenait des rafales en contre et le coach nous a dit ‘‘calmez vous, on tient le résultat’’. Au début, je ne comprenais pas trop mais j’ai deviné que c’était parce que le score à Lyon était positif pour nous et on s’est calmés. » La volonté de trop bien faire, de forcer ce qui aurait pu venir naturellement en gardant le plan initial, perturbait une formation jusque-là au-dessus. Et c’est cet écueil qu’a su éviter l’Atlético, pourtant trompé sur un incompréhensible contre de corner offensif à la sortie du premier quart d’heure : aucun changement drastique dans le plan de jeu, deux premières entrées dans le court laps de temps entre l’égalisation et la prise d’avantage, pas d’émotions négatives. Si la feuille de match

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