Au menu cette semaine : les relances de l’Inter et les projections de Lazzari

Écrit par C.Kuchly, le 18 janvier 2021 à 20:13. Mis à jour le 6 décembre 2021 à 08:57.

Au menu cette semaine : les relances de l’Inter et les projections de Lazzari

Les chocs italiens du week-end ont permis de voir comment des équipes à l’aise sans ballon créaient quand elles l’ont : par la passe côté nerazzurro, par des sprints pour les Biancocelesti.

Les triangles de l’Inter pour ne pas tourner en rond

Plus que jamais, affronter l’Inter Milan oblige à choisir son poison. Car si cette équipe peut être fragile défensivement, elle est capable de faire mal de différentes manières lorsqu’elle a le ballon. Avec une arme fatale : Romelu Lukaku, inarrêtable lorsqu’il est servi dans les trente derniers mètres. Suffisamment physique pour que les défenseurs mettent plusieurs secondes à en faire le tour, suffisamment rapide pour s’en aller après quelques dixièmes, il est désormais lucide une fois l’espace ouvert. En clair, le joueur qui enchaînait par la frappe, répétant ainsi une séquence travaillée à l’entraînement, sait s’adapter aux situations et faire la bonne passe si on monte sur lui. 

Point clé de sa bonne entente avec Lautaro Martinez, lequel serait beaucoup moins utile sans un binôme capable de récompenser ses appels, cette panoplie élargie inquiète les adversaires qui seraient tentés d’attendre bas… voire en bloc médian, où il faut savoir quand sortir sur le porteur pour ne pas reculer. C’est donc assez logiquement que, comme le Real en Ligue des champions, la Juventus est montée au pressing dans le choc du dimanche soir en Italie. Avec plus d’enthousiasme que d’organisation, soit l’inverse de séquences de possessions propres mais sages – donc neutres. Et au bout une défaite 2-0 qui rappelle les bienfaits du projet d’Antonio Conte.

Car si l’Inter manque de créateurs par la passe, ses sorties de balle sont très difficiles à défendre si on donne du temps à l’un des défenseurs centraux excentrés (ici Alessandro Bastoni à gauche et surtout Milan Skriniar à droite). Ce que les hommes d’Andrea Pirlo ont beaucoup plus fait que les Madrilènes, et a permis de multiplier des combinaisons en triangle. La plus commune voyait Skriniar porter le ballon jusqu’à rencontrer un adversaire et écarter sur le piston Achraf Hakimi qui remettait en un temps sur le milieu Nicolo Barella. Avec la possibilité d’allonger où de continuer dans l’autre sens, Lukaku remplaçant Skriniar pour inverser la pointe du triangle.

Pas révolutionnaire sur le plan structurel, le jeu à trois ayant été à la base du totaalvoetbal de l’Ajax de Rinus Michels, la séquence repose sur un point simple : l’orientation du corps. Tourné vers l’intérieur, le piston a tout le terrain face à lui et n’est pas gêné par la ligne de touche – ce défenseur qui réduit de moitié la surface exploitable et incite les coaches à déclencher le pressing lors de la passe du central vers le latéral. Puisque le défenseur central avance avec le cuir et que le milieu se rapproche, il y a deux solutions possibles. Et difficiles à arrêter, même avec un marquage serré, puisqu’on ne cherche pas à se retourner mais à libérer un partenaire face au jeu.

Exceptionnel dans ses choix une fois l’espace créé, Barella a magnifié le déséquilibre initial, Hakimi ayant lui la vitesse pour attaquer la profondeur. Mais c’est bien dans

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