Au menu ce week-end : La Lazio se cherche, le Barça se perd

Écrit par C.Kuchly, le 24 septembre 2021 à 18:52. Mis à jour le 3 décembre 2021 à 14:41.

Au menu ce week-end : La Lazio se cherche, le Barça se perd

Cette nouvelle édition est consacrée aux principes de jeu, ceux dont le FC Barcelone s’éloigne et que Maurizio Sarri a plus de mal à imposer à la Lazio qu’Ivan Juric au Torino.

Quel projet de jeu à Barcelone ?

Avec 31 % de possession, ce qui est très faible mais représente tout de même le deuxième plus haut pourcentage de sa saison, Cadix a largement dominé la colonne tirs face au FC Barcelone. Une victoire symbolique, pas traduite au tableau d’affichage (0-0), mais qui en dit long. Au moment de l’exclusion de Frenkie de Jong, au bout de 65 minutes sans passion, il y avait 4-4. À la 90e, on était à 8-4. Des arrêts de jeu un peu fous ont fixé le total à 13 tirs à 6. Le Barça n’a quasiment pas frappé en égalité numérique et plus du tout à un de moins… jusqu’à ces dernières secondes où Gerard Piqué s’est retrouvé attaquant. Il a aussi concédé des choses, plus que tous les autres adversaires des Andalous, lesquels n’avaient jamais dépassé les huit frappes en un match cette saison. Understat donne 1,40 à 0,36 pour Cadix en expected goals, un tiers du chiffre barcelonais venant d’un tir de Memphis Depay à la dernière seconde. En résumé, les hommes de Ronald Koeman n’ont rien créé et se sont tout de même exposés. 

Trois jours plus tôt, Barcelone centrait 54 fois face à Grenade (1-1), un match assez lunaire où, hormis s’amuser de voir Ronald Araujo jouer les Wendy Renard, il n’y avait déjà pas grand-chose à analyser. Les mots du coach après la rencontre, l’idée que l’effectif n’est pas fait pour le tiki taka et n’a pas de joueurs de un contre un, ressemblaient autant à une justification qu’à un test. Ne pas être en grand danger après une telle analyse, suivie le mercredi d’un refus de répondre aux questions en conférence de presse, peut lui donner la marge de manœuvre pour continuer ses expérimentations. L’exercice est risqué : à Lille, par exemple, Marcelo Bielsa n’avait pas tenu longtemps après avoir critiqué Luis Campos, pas plus que Hervé Renard après son fameux « je n’ai pas la solution ». On oppose parfois le discours politique et la réalité du terrain. Koeman perd sur les deux tableaux, en assumant s’éloigner du modèle Cruyff-Guardiola… sans que son alternative n’apporte de résultats.

La défaite face au Bayern (0-3), dans un match où les Bavarois n’ont même pas eu besoin de bien jouer pour dominer dans tous les secteurs, a montré l’immensité du chantier. D’un côté, des joueurs créatifs qui courent et coureurs capables de créer. De l’autre, des hommes doués mais trop cramés pour sprinter – notamment un Sergio Busquets qui n’avance plus – et, de manière générale, peu de profils complets. Luuk de Jong, aussi, dont la présence offre une chance de lutter dans le domaine aérien mais transforme le dégagement lointain en solution de facilité. Sans Lionel Messi, qui offrait des titres à une équipe sans projet pour amener le ballon du rond central à la surface depuis quelques saisons, il faut repenser la façon de jouer.

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