En Liga, une équipe aux moyens très modestes joue le haut de tableau grâce à un style radical. En Serie A, un jeune attaquant danois est en train de s’affirmer comme un futur très bon joueur.
Le Rayo Vallecano et la cuisson à l’étouffée
À l’aller comme au retour, il était là, infatigable sprinteur dans son couloir droit, toujours prêt à envoyer un bon centre, à presser et à combler les trous. Andoni Iraola fait partie de ces joueurs qui ont eu la chance de vivre le double affrontement entre Bilbao et Manchester United en 2012, dans un huitième de finale de Ligue Europa qui reste encore aujourd’hui un sommet du jeu. Alors coachés par Marcelo Bielsa, les Basques avaient dominé leur adversaire dans des proportions que le score ne dit pas (3-2, 2-1), sur la route d’un parcours achevé par une finale perdue contre l’Atlético (0-3). Aujourd’hui, c’est depuis le banc que l’ancien international espagnol demande à ses hommes de courir comme des dératés. Et c’est sans doute pour cela que Leeds, dont l’identité a été transformée par El Loco et qui n’a depuis recruté que des hommes capables de répéter les efforts, lui a longtemps fait la cour.
Plus que jamais relégables après la défaite subie à Everton (0-1), les Peacocks ont de bons joueurs et des sous mais leur situation n’est pas la plus enviable. Tout le contraire de celle du Rayo Vallecano, certes tenu en échec par Séville (1-1), mais qui occupe une inespérée sixième place. Une position loin d’être volée tant l’édifice est cohérent. Démonstration en a encore été faite ce dimanche : 58 % de possession, 18 tirs à 7 (1,32 à 0,46 aux Expected Goals, la moitié du total adverse venant de phases arrêtées) et, plus généralement, l’impression que le Rayo ne perd pas sa lucidité malgré les calories brûlées.
Devants au score après une frappe de Suso un peu anodine déviée par Oscar Valentin, les sextuples vainqueurs de la C3 n’ont pas pu capitaliser sur ce scénario favorable. La volonté de sauter le pressing a surtout permis à l’adversaire de récupérer le ballon sans se fatiguer, les récupérations en zone médiane ont mis en exergue la force du Rayo en transition défensive – ainsi que sa capacité à faire des fautes tactiques, lui qui est dans le top 5 européens des coups de sifflets – et le bloc n’a jamais pu rester haut. C’est donc logiquement que le central Florian Lejeune a égalisé sur un corner suivant une énième attaque côté gauche. Et l’entrée de Raul De Tomas a enfoncé le clou d’une domination finalement stérile malgré un long temps fort dans le camp adverse.
« C’est une formation très courageuse, qui met de la pression sur le porteur à tous les endroits du terrain et qui ne vous laisse pas jouer. Nous avons affronté une très belle équipe », a réagi Jorge Sampaoli après une rencontre où, suspendu, il a