Au menu cette semaine : Le cas Milik et l’aventure de l’Union Saint-Gilloise

Écrit par C.Kuchly, le 7 mars 2022 à 09:12.

Au menu cette semaine : Le cas Milik et l’aventure de l’Union Saint-Gilloise

À Marseille, l’attaquant star a du mal à s’épanouir. Tout le contraire de ceux du leader du championnat belge, encore vainqueur et qui se dirige vers le titre.

Milik mérite-t-il des adaptations ? 

Le football étant le royaume de la langue de bois, chaque phrase sincère peut faire trembler les murs. Quand elle vient de l’attaquant vedette de l’OM, le poids est d’autant plus important. Dimanche soir, à l’issue de la défaite de Marseille contre Monaco (0-1), Arkadiusz Milik s’est plaint de son manque de rythme au micro de Prime Vidéo. « Il me manque le temps de jeu pour être meilleur », a notamment dit l’ancien Napolitain, dont ce n’est pas la première sortie mettant en cause les choix de son entraîneur. D’où un débat, alimenté par pas mal de supporters olympiens depuis que les victoires sont plus rares : faut-il aligner le onze le plus complémentaire possible ou, à l’inverse, s’adapter aux qualités du joueur le plus référencé ? 

La question n’a évidemment de sens que si Milik est au top de sa condition physique, ce qui n’a pas forcément été le cas lors de la première partie de saison. À 28 ans, l’attaquant est plein de paradoxes. D’un côté, il est un finisseur reconnu, capable d’apporter de la présence dans la surface, d’être un vrai danger de loin et de participer au jeu comme deuxième attaquant. De l’autre, il n’a dépassé que deux fois les 11 buts en championnat sur une saison. La première avec l’Ajax, lors d’une saison à 21 réalisations où Luuk de Jong et Vincent Janssen, deux joueurs de surface aux qualités limitées, émargeaient respectivement à 26 et 27. La seconde à Naples, où ses 17 buts dans le jeu égalaient Fabio Quagliarella et restaient à distance de Duvan Zapata et Krzysztof Piatek. Dans l’absolu, ces chiffres ne ringardisent pas Cédric Bakambu, buteur toutes les 146 minutes en trois saisons de Liga avec Villarreal et qui ne réclame rien depuis son arrivée.

Jouer pour Milik pourrait être une stratégie. S’il n’avait pas connu autant de problèmes physiques, le Polonais ne serait pas à Marseille, et son niveau intrinsèque devrait l’envoyer dans un club habitué à jouer la Ligue des champions. Pour réclamer une adaptation, il faut cependant deux choses : la légitimité et l’absence d’alternative. Son nom et son aura pèsent mais ses 5 buts inscrits en Ligue 1, qui le placent hors du top 20 des meilleurs réalisateurs, ont par exemple été atteints par Wesley Saïd avec moitié moins de minutes. Quant au style de jeu, si sa prudence peut être critiquable, il assure des dominations territoriales énormes. Dimanche soir, les Monégasques ont longtemps été étouffés et la version estivale d’Alexander Nübel aurait concédé quelques buts en première période. Pas de Milik, d’ailleurs, lequel a raté un contrôle dos au but (3e), a vu ses tentatives contrées (9e du pied, 33e de la tête) et a chuté sans raison apparente en contrôlant un ballon dos au jeu dans la surface (40e). En deuxième période, il a perdu des duels, raté une tête en bonne position, pas coupé un centre de Mattéo Guendouzi à bout portant, et rien apporté permettant de continuer à étouffer l’adversaire. Il

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