Au menu ce week-end : Les limites de l’Atlético et l’explosion de Kolo Muani

Écrit par C.Kuchly, le 4 novembre 2022 à 12:01. Mis à jour le 4 novembre 2022 à 12:01.

Au menu ce week-end : Les limites de l’Atlético et l’explosion de Kolo Muani

Derniers de leur groupe, les hommes de Diego Simeone ont encore payé un plan de jeu sans folie. Du côté de Francfort, la qualification est venue des pieds d’un attaquant qui progresse à chaque sortie.

Le Cholismo est-il mort ?

La potentielle qualification envolée dans l’improbable séquence du penalty de Yannick Carrasco contre Leverkusen (2-2), l’Atlético jouait tout de même gros sur la pelouse de Porto. Un point devant les Allemands au coup d’envoi, les Colchoneros avaient leur destin en main pour être reversés en Ligue Europa. Une compétition évidemment moins prestigieuse mais dont ils auraient été parmi les favoris : troisièmes derrière la Roma et Chelsea en 2017/18 (avec cinq buts marqués dans une poule où figurait aussi Qarabag) devancé par Porto et Chelsea en 2009/10 (avec trois buts inscrits, tous contre l’APOEL Nicosie), ils ont remporté la C3 les deux fois, les seules où ils y ont été reversés. D’où l’intérêt de jouer le coup à fond ce coup-ci encore, la stérilité de l’automne n’annonçant pas celle du printemps.

Et pourtant. Pourtant, ce sont les Portugais, qui visaient la première place du groupe mais l’échangeraient bien contre des victoires en championnat (3e avec huit points de retard sur le leader Benfica), qui ont marqué les premiers. Déjà menaçant juste avant sur un contre de corner mal négocié, Mehdi Taremi a conclu une action d’école : relance à la main du portier Diogo Costa, quatre passes latérales de l’arrière-garde qui attirent le pressing, relance mi-longue du latéral Zaidu Sanusi vers la tête de Taremi qui remet pour Grujic seul derrière la ligne de pression, ouverture du numéro 6 côté opposé, percussion du latéral Pepê Aquino, appel de l’ailier Evanilson dans le dos de José Gimenez, centre repris dans le but vide par l’attaquant de pointe. Trente secondes façon système de basket, avec décrochage d’un bon joueur de tête pour casser une ligne par les airs et fixation/renversement.

Souvent associé à la solidité de ses équipes, Sergio Conceiçao n’est pas le plus flamboyant des techniciens et ressemble par certains côtés à Diego Simeone. Cette prise de risque avec ballon dès l’entame rappelle pourtant qu’il incite ses hommes à pratiquer un football moderne, à valoriser la tenue du cuir. L’engagement suivant le but encaissé, où Gimenez tente une longue ouverture en profondeur facilement interceptée, montre que l’ADN n’est pas le même du côté madrilène. La dynamique non plus : vainqueur d’un seul de ses cinq derniers matches, l’Atlético est donc éliminé de toute compétition européenne et, s’il est troisième de Liga, il n’a que trois points de marge sur Osasuna, septième. D’où de légitimes questions sur la philosophie du coach en place.

Mardi soir, Simeone a pourtant tenté une approche intéressante sur le plan tactique, défendant en 4-4-2 mais attaquant en 3-4-3, le latéral Nahuel Molina montant d’un cran tandis que Reinildo se recentrait axe gauche et laissait le couloir à Saul Niguez. Mais la structure n’est qu’une partie du rapport de force. Sans ballon, l’espace entre les deux premières lignes, beaucoup trop

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