Au menu cette semaine : les limites de Tottenham et la finale de Copa Libertadores

Écrit par C.Kuchly, le 1 février 2021 à 18:10. Mis à jour le 3 décembre 2021 à 14:52.

Au menu cette semaine : les limites de Tottenham et la finale de Copa Libertadores

Si les Spurs manquent encore d’idées lorsqu’ils ont le ballon, Palmeiras et Santos en avaient mais pas les joueurs pour les sublimer.

Tottenham, les mauvais jours et les contres

Que fait une équipe qui aime la contre-attaque quand elle ne marque pas le premier but ? Deux possibilités : espérer que l’adversaire continue à se livrer et ouvre des espaces, ou faire évoluer son plan de jeu. En ce moment, difficile de savoir la solution choisie par Tottenham, battu successivement par Liverpool (1-3) puis Brighton (0-1) en combinant fragilité défensive et absence de menace offensive. Un problème qui se retrouve dans les chiffres : onze tirs tentés en deux matches (aucun au-dessus de 0,09 expected goal donc intrinsèquement dangereux) et trente concédés. En face, les Reds étaient pourtant les seuls avec Huesca à ne pas avoir marqué en championnat en 2021, alors que Brighton n’avait gagné qu’une fois à domicile depuis décembre 2019. Tout ça, c’était donc avant d’affronter les hommes de José Mourinho.

Depuis le début de saison, le coach portugais demande à son équipe de défendre en bloc médian/bas et s’appuie sur trois joueurs de l’autre côté du terrain : Tanguy Ndombélé pour sortir les ballons sous pression, Harry Kane pour lancer les transitions et Heung-Min Son pour les conclure – ou l’inverse, le meilleur réalisateur du dernier Mondial accompagnant généralement son binôme dans ses courses. Simple, la formule permettait d’affoler les compteurs, Kane ayant offert neuf buts au Sud-Coréen, qui lui a rendu la pareille à quatre reprises. Sauf que l’Anglais s’est blessé contre Liverpool et que personne ne possède les mêmes qualités que lui dans l’effectif.

À Brighton, Tottenham s’est avancé dans un système à trois défenseurs tenté à trois reprises cette saison en Premier League, le trio Bergwijn-Son-Bale étant chargé d’animer l’attaque. Une expérience que l’on qualifiera poliment d’inaboutie et qui s’est arrêtée dès la mi-temps, Carlos Vinicius remplaçant Davinson Sanchez. À ce moment-là, les Spurs étaient menés au score, concédant plusieurs autres occasions dont un extérieur de Pascal Gross sur le poteau et ne tirant qu’une fois… sur une transition. Avec toujours le même problème : des passes sur les ailes ou dans la profondeur dès le début des actions mais pas de relais intérieur, donc aucune possibilité de monter le bloc dans le camp adverse pour presser à la perte de balle et installer un temps fort. Une recherche de dynamisme qui privilégie les inspirations individuelles aux circuits collectifs, avec ce que cela implique d’irrégularité.

Tout l’inverse de Brighton, qui alterne entre construction patiente et défense en bloc, et donne l’impression de n’évoluer que dans des phases travaillées à l’entraînement. Sans ballon, avec une compacité d’où s’extrait Yves Bissouma pour perturber les transmissions adverses. Et bien sûr avec, comme lors du seul but du match : fixation de Gross côté droit, appui axial vers Alexis Mac Allister qui le lance en profondeur, centre en retrait repris par Leandro Trossard au point de penalty alors que Neal Maupay embarque la défense d’un appel plongeant au deuxième poteau. Rien de révolutionnaire, mais suffisant pour voir la patte de l’entraîneur et identifier les profils capables de faire passer un cap à l’ensemble – dont le mauvais classement s’explique par une sous-performance historique dans les deux surfaces.

Et Tottenham ? Plus haut en deuxième période et globalement maître du jeu, le club londonien a pu

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