Au menu cette semaine : Les problèmes néerlandais et la révélation Kudus

Écrit par C.Kuchly, le 29 novembre 2022 à 14:00.

Au menu cette semaine : Les problèmes néerlandais et la révélation Kudus

Les Pays-Bas ont pris quatre points en deux matches mais affichent des limites inquiétantes avec ballon. Côté ghanéen, c’est un joueur de 22 ans qui crève l’écran à coup de percées tranchantes.

Les Oranje ont-ils la fibre ?

On ne pourra pas retirer à Louis van Gaal un certain sens du spectacle, qui font de ses conférences de presse un moment de divertissement permanent. Lequel, alimenté en partie par des remarques absurdes – comme celle parlant des joues roses de sa mère dans son cercueil alors qu’on lui faisait remarquer son bronzage –, rappelle à intervalles régulier que le sélectionneur néerlandais a une haute estime de son travail. À 71 ans, il ne changera pas une arrogance collant parfaitement aux stéréotypes locaux. Et le rapport au jeu du plus gros melon des Oranje ? Difficile à estimer. Entre son changement de gardien avant la séance de tirs au but contre le Costa Rica et la prédominance des contre-attaques pour faire mal aux adversaires, la Coupe du monde 2014 avait montré que le vétéran des bancs pouvait innover et adopter une approche différente de celle qui lui a amené tant de succès. Pour faire un beau parcours huit ans plus tard, il devra sans doute à nouveau se déjuger.

Le match nul arraché face à des Équatoriens largement meilleurs (1-1), où les six ballons touchés dans la surface adverse sont l’une des nombreuses statistiques soulignant le naufrage offensif des Pays-Bas, a montré que le chemin n’était probablement pas le bon… sauf à considérer que toutes les individualités sont capables de hausser leur niveau de 30 ou 40 %. Ce que LVG doit espérer, lui qui avait confié avant la rencontre : « L’Équateur devrait jouer dans la même formation que nous, j’aime ça et je pense qu’on va gagner parce qu’on joue mieux qu’eux. » Un commentaire que n’a pas dû entendre Teun Koopmeiners, incapable de se rendre disponible dans un entrejeu cadenassé par les Sud-Américains et qui a laissé Frenkie de Jong faire les différences. Un plan qui n’en est pas un, sauf à ce que le Barcelonais puisse en permanence amener le ballon de sa surface à celle du camp d’en face...

En soi, la rigidité du système néerlandais, un 3-4-3 légèrement asymétrique où le piston droit Denzel Dumfries est plus haut que Daley Blind à gauche et où De Jong décroche à la relance, a ses mérites. Pas certain cependant que les hommes chargés de l’animer aient les compétences requises. Il y a Blind et Dumfries, binôme composé d’un joueur qui casse des lignes par la passe mais n’a pas les jambes pour dédoubler et d’un autre qui existe quand l’espace s’ouvre ou qu’il arrive lancé au deuxième poteau – ce qui a moins de chances d’arriver sans débordement à l’opposé. Il y a aussi Koopmeiners, qui concurrence certes Rodrigo De Paul dans la catégorie « joueur le plus loin de son réel niveau », mais qui a été lancé parce que Steven Berghuis n’avait pas impressionné contre le Sénégal dans un rôle de relayeur qui n’est pas le sien. Mais il y a surtout la composition du trio offensif.

En attendant que Memphis

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