Au menu cette semaine : La lumière de Brighton et le crépuscule de Joaquin

Écrit par C.Kuchly, le 2 mai 2023 à 14:00.

Au menu cette semaine : La lumière de Brighton et le crépuscule de Joaquin

Le destin de deux jeunes quadragénaires se croise : l’un fait des Seagulls l’une des plus belles équipes d’Europe, l’autre vit ses derniers moments sur la pelouse avec le Betis.

Brighton, l’échelle vers les sommets

« Brighton a joué ce week-end l’un des meilleurs matches que j’aie vus dans ma vie. Je dois dire que Roberto De Zerbi… wow. » Jürgen Klopp, qui ne pensait sans doute pas se battre avec les Seagulls cette saison, a toujours quatre points d’avance sur eux mais deux matches en plus. Et si le coach de Liverpool ne parvient pas à conserver la cinquième place actuelle, il y a fort à parier qu’il préférerait qu’elle revienne à la belle surprise de la saison. Une formation qui a écrabouillé Wolverhampton samedi (6-0), deux semaines après avoir été qualifiée de « meilleure au monde dans la phase de construction » par Pep Guardiola. De sacrés compliments pour une escouade qui a passé un cap depuis le changement de coach, le travail de Graham Potter étant désormais magnifié par De Zerbi.

Roi des victoires aux Expected Goals et des défaites au tableau d’affichage, Brighton continue à afficher des statistiques avancées de qualité et pourrait espérer mieux que sa huitième place actuelle. Quatrième au différentiel des occasions créées et concédées (+22,8 xG cette saison selon Opta, quand Manchester United est à +10,8 et Tottenham à +5,5), le club du sud de l’Angleterre a réussi à changer le discours autour de ses performances. Le perdant malheureux est devenu un laboratoire du jeu, qui continue à ne pas toujours être payé mais garde le cap. Et peut se targuer d’une vraie influence : si son Sassuolo ou le Rayo Vallecano de Paco Jemez étaient des curiosités locales, tout le monde regarde aujourd’hui le travail de « RDZ ». Le probable match du titre, remporté par Manchester City face à Arsenal (4-1), a d’ailleurs vu Guardiola reprendre le schéma en 2+2 utilisé par Brighton à la relance.

Face à Wolverhampton, les stars Kaoru Mitoma, Alexis MacAllister et Moises Caicedo ont débuté sur le banc, Julio Enciso, Billy Gilmour et Deniz Undav, cinq titularisations à eux trois avant ce week-end, prenant place dans le onze. Cela n’a pas empêché Brighton d’aborder le match comme d’habitude, avec ce carré défenseurs centraux et double pivot en position basse qui, en congestionnant le centre du terrain, force l’adversaire à des choix qui peuvent libérer les latéraux et ouvrir des lignes de passes vers les attaquants. Undav, trouvé plusieurs fois dans le demi-espace gauche, a d’abord permis au ballon d’avancer et l’a ensuite mis dans les filets en prolongeant une talonnade de Danny Welbeck. Un but précoce, le premier en Premier League pour l’Allemand, rapidement suivi par celui d’un compatriote : sorti de sa position devant la défense sur un sprint de trente mètres pour presser Mario Lemina, venu aider des centraux marqués par les deux attaquants de Brighton, Pascal Gross convertissait une transition lancée par la récupération de Gilmour et rendue décisive par la percussion d’Enciso et l’appel à vide d’Undav. Trois hommes qui ne jouent donc qu’en de rares occasions.

Et c’est là que le travail du coach doit être souligné. S’il n’y a rien de mal à se contenter de consignes très générales quand on gère des stars

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