L’équipe anglaise et le milieu allemand incarnaient un futur qu’on imaginait plus ou moins proches, mais leurs performances en font déjà des incontournables de cette première partie de saison.
Newcastle va vite...
Même s'il est difficile de se réjouir des choix absurdes, les championnats se portent parfois mieux quand les riches font n'importe quoi de leur argent. Question d’équilibre compétitif, lequel est déjà largement malmené depuis quelques années, et d’espoir que les idées puissent compenser le porte-monnaie. Le rachat saoudien de Newcastle, qui a au moins le mérite d’être fait au sein d’un championnat qui a déjà son lot de propriétaires fortunés, aurait pu prendre une mauvaise voie. Force est de constater que ce n’est pas du tout le cas… et que le projet va même un peu plus vite que prévu. Après quinze journées, les Magpies sont bien installés à la troisième place du classement, avec la meilleure défense et un jeu intéressant. Peu de recrues clinquantes, aussi, ce qui n’est pas le profil des nouveaux riches.
Cet été, quatre joueurs sont arrivés contre de l’argent : Nick Pope, Matt Targett, Sven Botman et Alexander Isak. Un gardien titulaire, un défenseur de rotation, un autre incontournable dans l’axe et un buteur toujours blessé. Ce mercato suivait celui de janvier, lui aussi costaud sans être tape-à-l’œil, avec Kieran Trippier, Dan Burn, Joe Willock, Chris Wood et Bruno Guimaraes en vedettes. De tous ces noms, huit étaient présents sur le terrain samedi lors de la victoire contre Chelsea (1-0). Un résultat logique contre un adversaire qui n’avait que 44 % de possession au moment du but encaissé à la 67e minute et dont les cinq tirs, pour 0,30 Expected Goals selon StatsBomb, traduisent la stérilité offensive. Un éventuel titre est bien loin mais dominer de la sorte un candidat au top 4 n’est pas anodin.
Car c’est bien de domination dont il faut parler, notamment sur le plan du contrôle des zones du terrain. Hormis un début de match où le jeune piston gauche Lewis Hall a pu se mettre en évidence, les Blues n’ont jamais pu installer leur jeu de possession, donc maîtriser les zones de pertes. Un point clé tant Newcastle, transformé depuis qu’Eddie Howe a pris ses marques sur le banc, est capable d’imposer un gros pressing. Bloc haut sur les six mètres adverses, compensations intelligentes, science défensive d’un attaquant travailleur comme Joelinton : jamais les hommes de Graham Potter n’ont trouvé le circuit les sortant de la toile. Un problème d’autant plus embêtant qu’ils n’ont pas su rendre la pareille de l’autre côté, les bonnes sorties adverses permettant d’arriver proprement dans le camp de Chlelsea – donc de presser à la perte. Et c’est même sur une construction depuis le gardien que Joe Willock a marqué le seul but de la rencontre, après le grand classique fixation d’un côté puis renversement de