Au menu cette semaine : Christian Eriksen et choc écossais

Écrit par C.Kuchly, le 5 avril 2022 à 08:00. Mis à jour le 5 avril 2022 à 11:56.

Au menu cette semaine : Christian Eriksen et choc écossais

En Premier League, une vieille connaissance fait un retour remarqué au très haut niveau. Quelques kilomètres plus au Nord, un match engagé a sans doute désigné le champion.

Christian Eriksen, retour vers le futur

Sur le plan individuel, sa semaine a été parfaite. But pour son retour à Amsterdam, club où il a explosé au plus haut niveau, but pour son retour à Copenhague, dans un stade où il a frôlé la mort, but à Stamford Bridge, son premier en championnat depuis près d’un an. Oui, Christian Eriksen est bien de retour, et pas uniquement pour se faire plaisir ou montrer aux gens qu’il est possible de reprendre le sport après un malaise cardiaque. Sur le terrain pendant une mi-temps contre les Pays-Bas (2-4), puis pendant 80 minutes face à la Serbie (3-0), il a disputé l’intégralité de la rencontre de Brentford sur la pelouse de Chelsea samedi (4-1). Et le Danois, qui n’a repris en match officiel que le 26 février dernier, est déjà de retour à un très haut niveau.

Il y a bien sûr la finition, domaine où il fait partie du haut du panier. Rare milieu à compter plusieurs saisons à dix buts en championnat, il a envoyé deux missiles avec sa sélection – plus un qui a tapé le poteau –, avant de changer de registre ce week-end. Son équipe alors à hauteur des Blues, il a accompagné Bryan Mbeumo pour conclure de près un contre de corner. Une rare accélération sans ballon dans une rencontre où il a d’abord utilisé son pied, lui qui fait partie de ces joueurs qui dépassent les 10 kilomètres par match parce qu’ils se rendent sans cesse disponibles, à l’image de Joshua Kimmich ou Marcelo Brozovic, en permanence dans le top 3 de leur championnat en distance parcourue. Encourageant, évidemment. Parce qu’il faudra un peu de temps à s’habituer à le revoir, d’abord, même si Daley Blind joue avec un défibrillateur depuis plus de deux ans. Parce que son explosivité est un élément important à son poste, ensuite, même s’il avait commencé à reculer à l’Inter et que ses 30 ans se voient sur les premiers appuis.

Sans doute Eriksen ne jouera-t-il plus jamais milieu offensif en club, hormis lors de séquences de possession au sein d’une formation maîtrisant son sujet. Mais son absence, qui faisait suite à un passage mitigé en Italie (moins de 1400 minutes la saison dernière, soit à peine plus que le très limité Roberto Gagliardini), ne lui a pas fait perdre son football. Aligné milieu axial droit sur la pelouse des Blues, un poste déjà occupé face à la Serbie, il a dû enfiler le bleu de chauffe. Si sa sélection avait largement dominé son sujet quelques jours plus tôt, physionomie lui permettant d’évoluer proche du but et dans de bonnes conditions, Brentford n’a eu la balle que 30 % du temps. Parfois proche du but, notamment dans un premier quart d’heure où un pressing total (quatre joueurs aux abords de la surface adverse sur les 6 mètres, sept dans le derniers tiers de terrain) a étouffé Chelsea, souvent dans son propre camp.

Relayeur chargé de la construction du jeu, là où l’autre relayeur du 5-3-2, Vitaly Janelt, faisait des appels dans l’espace, Christian Eriksen a touché 58 ballons, record de sa formation. Il a réussi quelques ouvertures en profondeur, dont une du gauche – mauvais pied également utilisé pour marquer en

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