La phase de poules de la CAN 2021 est bouclée et elle a fait des dégâts chez les favoris : le tenant du titre algérien est déjà hors course, le vice-champion sénégalais est passé mais n’a rien montré et les deux demi-finalistes de l’édition 2019, Tunisie et Nigéria, se retrouveront dès les huitièmes de finale. Dernier tour d’horizon avant les matches couperets.
L’Algérie, achevée par sa défense
Comme en 1992, l’Algérie tenante du titre a quitté la compétition dès la phase de poules. Plombée par son manque de réussite et sa maladresse lors des deux premières rencontres, elle a été achevée par sa défense face à une Côte d’Ivoire solide et percutante.
Contre la Sierra Leone, Youcef Atal s’était déjà retrouvé à plusieurs reprises en grande difficulté sur le plan défensif. Quelques jours plus tard, contre la Guinée Équatoriale, on découvrait un Ramy Bensebaini très nerveux face à Iban, l’ailier de Fuenlabrada. Alors que la menace était bien plus grande avec Max-Alain Gradel et Nicolas Pépé sur les ailes ivoiriennes, les deux latéraux devaient considérablement élever leur niveau pour ce troisième rendez-vous. Il n’en a rien été et leurs difficultés individuelles ont contribué au naufrage de tout l’édifice défensif.
Il n’a suffi que de trois petites minutes de jeu pour voir Ghislain Konan semer une première fois la pagaille dans le couloir d’Atal, traversant toute la moitié de terrain adverse pour finir sa course dans la surface algérienne. Deux minutes plus tard, le Niçois n’était pas loin de concéder un penalty face à Gradel. Ajoutez trois minutes de plus au chronomètre et c’est à nouveau Konan qui offrait une première balle de but à Pépé après avoir éliminé le latéral droit des Fennecs, décidément peu à son aise lorsqu’il faut défendre.
Ayant pour consigne de serrer le marquage, les deux latéraux algériens ont souvent quitté la ligne défensive pour suivre les décrochages de Gradel et Pépé. Mais ces mouvements des ailiers ivoiriens n’étaient parfois que des fausses pistes pouvant ouvrir de grands espaces à leurs partenaires dans la profondeur.
Paradoxalement, c’est le flanc gauche de la défense algérienne qui a craqué sur l’ouverture du score ivoirienne. Là encore, la désorganisation est partie d’un décrochage de Pépé pour embarquer Bensebaini alors qu'Aurier s’engouffrait dans le couloir.