Ce fut l’un des grands débats de cette finale au cours des 70 premières minutes… avant que celle-ci ne bascule dans la folie (et l’Histoire). Touchés par un mystérieux virus dans les jours précédant la finale, les Bleus ont abordé celle-ci avec une apathie étonnante. Étaient-ils fatigués ?
L’autre moitié de la finale, laquelle a duré 142 minutes au total, a déjà prouvé que l'équipe de France n'était pas totalement bouillie. Mais l’occasion était trop belle d’utiliser ce prétexte pour mettre un pied dans un nouveau domaine : l’analyse des performances physiques des équipes et des joueurs. Car en plus d’intégrer un grand nombre de nouvelles métriques, la FIFA a aussi profité de cette Coupe du monde pour dévoiler un pan de ces données précieuses, souvent gardées secrètes par ceux qui les récoltent.
Celles-ci prenaient la forme suivante :
Dans cet article, nous allons principalement nous focaliser sur trois données : la distance totale parcourue, les courses à haute intensité et les sprints. Nous avons réuni les deux dernières variables dans une même donnée (zone 4 + zone 5) pour nos calculs.
Courir n’est pas gagner
Et disons le tout de suite : l’équipe de France a plus couru dans sa finale que n’importe quelle autre équipe sur un match (148,2 km en 142 minutes). Les Bleus ont mis 3 kilomètres à leurs adversaires argentins, qui avaient eux établi leur meilleure marque du tournoi face aux Pays-Bas en quart de finale (147,3 km en 138 minutes). La France a aussi terminé la partie en devançant l’Argentine sur les courses à haute intensité. Bref, le jour de repos en moins ne semble pas avoir eu de prise sur la performance physique.
Ces chiffres sont toutefois à relativiser du fait de la durée de cette finale historique : il est facile de battre des records lorsque l’on passe 50 minutes de plus sur un terrain que les autres. En