Jusqu'où ira le Maroc ?

Écrit par M.Ribeiro, le 13 décembre 2022 à 14:00. Mis à jour le 13 décembre 2022 à 14:40.

Jusqu'où ira le Maroc ?

Première nation africaine de l’Histoire à se qualifier pour les demi-finales d’un Mondial, le Maroc ne cesse de surprendre. Après une première place en poule devant la Croatie, la Belgique et la Canada et des succès face à l’Espagne et au Portugal, les Lions de l’Atlas attaquent un nouveau sommet en demi : les champions en titre français.

Arrivé de dernière minute en août dernier après le départ de Vahid Halilhodžić, Walid Regragui est en train de réaliser l’exploit d’une vie. Vainqueur de la Ligue des champions africaine avec le Wydad Casablanca cette année, l’ancien international aux 45 sélections a transfiguré le Maroc en un temps record et avant tout grâce à un projet conservateur organisé dans un 4-1-4-1 compact et impénétrable sans ballon. L'équipe oscille entre bloc médian et défense basse pour exploiter les espaces à la récupération grâce aux renversements d’Amrabat, aux conduites d’Ounahi ou aux dribbles de Boufal.

Dans le jeu ils n’ont rien fait. Ils ont simplement attendu les contres. Ils sont restés bien en place derrière. Et ils ont essayé de nous contrer”, avait râlé Rodri, passablement énervé par l’élimination espagnole en huitième de finale. Mais si le Maroc affiche une solidité défensive exceptionnelle (1 but encaissé en 8 matches depuis l'arrivée de Regragui), il n’est pas question de parler de bus. 

Si la domination territoriale qu’elle subit à chaque match peut frustrer, cette sélection ne peut se résumer à une bande de guerriers qui excellent dans la défense de leur surface. Certes exemplaire pour protéger sa base, le Maroc dispose aussi d’une qualité énorme pour ressortir le ballon et parcourir de nombreux mètres en transition jusqu’à créer du danger près du but adverse, à l’image de la première période face au Portugal. Il est même légitime aujourd’hui de se demander si, d’un point de vue collectif, le Maroc n’est tout simplement pas la meilleure équipe de la compétition. 

Un coffre fort bien gardé

Avec 32% de possession de balle en moyenne, le Maroc est la deuxième équipe de la compétition qui tient le moins le cuir entre ses pieds derrière le Costa Rica. De fait, deux problématiques majeures se posent pour progresser dans le tournoi : comment bien défendre pour subir le moins possible sans ballon et comment maximiser le peu de séquences en possession pour faire la différence ? 

Concernant la première, le Maroc s'en remet à sa charnière Nayef Aguerd - Romain Saïss, toujours aux aguets. Auteurs d’un match héroïque face à l’Espagne en huitième de finale, les deux anciens de la Ligue 1

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