Changements d'entraîneur : l'heure du bilan

Écrit par F.Toniutti, le 22 mars 2023 à 14:00. Mis à jour le 22 mars 2023 à 14:35.

Changements d'entraîneur : l'heure du bilan

Coupée en deux par la Coupe du monde, la saison 2022/23 de Ligue 1 a vu pas moins de quatorze changements d’entraîneur… Pour le meilleur et pour le pire. Avant le sprint final, tour d’horizon de leurs différents impacts.

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Lexique : 

xG pour : Expected Goals produits
xG contre : Expected Goals concédés
xPTS : Points Attendus ou Expected Points (le nombre de points accordés sur Understat après chaque journée en fonction des xG pour et contre lors de chaque match). 

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Olympique Lyonnais : pas d’effet Blanc 

Et commençons par le premier club à avoir fait sauter son coach pour tenter de relancer les troupes : l’Olympique Lyonnais. Limogé le 9 octobre 2022 à l’issue de la 10e journée de championnat et un nul face au Toulouse FC (1-1), Peter Bosz avait laissé l’Olympique Lyonnais à la 9e place du championnat. Près de six mois plus tard, rien n’a changé ou presque : l’OL a reculé d’une place. 

Au-delà du classement, les choses ont-elles changé depuis l’arrivée de Laurent Blanc ? Pas vraiment. Sur le plan purement comptable, les similitudes sont même impressionnantes. 

Sous la direction de Laurent Blanc, l’OL prend 1,39 pts par match. Celui de Bosz était à 1,4 pts de moyenne après 10 journées. L’OL du Néerlandais faisait légèrement mieux en termes de production offensive : 1,88 xG crées par rapport au 1,63 xG pour celle de Blanc. La défense est restée au même niveau de performance, quasiment au centième près (1,24 xG contre sous Blanc, 1,23 sous Bosz). 

Mais quelque soit le coach, l’OL a aussi été plombé par un certain manque de réussite – ou de talent – certain dans la surface adverse. Cela fait plusieurs saisons que ça dure et le retour d’Alexandre Lacazette (17 buts marqués pour 15,85 xG) n’a pas permis pas de compenser cette maladresse devant le but. Sa récente absence a même remis en lumière ce gros problème. 

À défaut de résultats chiffrés, les changements entre Bosz et Blanc se situent plus au niveau du choix des hommes. Cherki, Barcola, Diomandé et Kumbedi ont vu leur temps de jeu augmenter depuis le changement d’entraîneur. Difficile toutefois de savoir ce qui dépend du contexte (blessure de Gusto, départs de Tetê et Toko Ekambi) ou de véritables choix. Une certitude en revanche : le changement de statut de Thiago Mendes, passé de titulaire en défense centrale (90% des minutes jouées sous Bosz) à victime de la concurrence dans l’entrejeu (50% de minutes jouées).

Stade Brestois : un intérim mal payé

Le Stade Brestois n’avait pas perdu de temps pour imiter l’Olympique Lyonnais et se séparer de Michel Der Zakarian, mis à pied seulement deux jours après Peter Bosz. L’entraîneur né à Marseille réalisait un début de saison similaire à son précédent exercice en Bretagne, et ce n’était pas une bonne nouvelle : Brest était bon dernier avec seulement 6 pts et des stats avancées loin d’être à son avantage (9,82 xG pour / 16,86 xG contre et une 17e place aux Expected Points). 

La saison précédente avait même été pire sur le plan comptable (5 pts et une 19e place) mais les Expected Goals pouvaient donner des raisons de

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