Hugo Lloris, quatorze ans dans les bois

Il est un peu tôt pour mesurer la trace que Hugo Lloris laissera dans l’histoire de l’équipe de France. Mais puisque sa carrière internationale est terminée, et que ses stats ne bougeront plus, écoutons ce qu’elles nous disent.

Même s’il n’est pas parvenu à remporter une deuxième Coupe du monde, Hugo Lloris a explosé bon nombre de records avec l’équipe de France. Il est celui qui compte le plus de sélections (145) et de capitanats (121), mais aussi le plus de matches en compétitions (96), en phases finales (35) et en Coupe du monde (20). Il détient le record de victoires en compétition (61) et en phases finales (21), de clean sheets (63) et de buts encaissés (120). Il est enfin le seul gardien français expulsé en sélection.

Sa carrière s’étale sur 14 ans et un mois, du 19 novembre 2008 contre l’Uruguay au 18 décembre 2022 face à l’Argentine. Ce n’est pas un record, pour une fois, puisque Larbi Ben Barek (15 ans et 10 mois), Karim Benzema (15 ans et 2 mois) et Steve Mandanda (14 ans et 6 mois) ont fait mieux, mais il est quand même quatrième. 

Barthez, Lloris, même combat aux onze mètres

Il a terminé sur une finale de Coupe du monde, comme avant lui Fabien Barthez et Zinédine Zidane en 2006, et comme le premier, il l’a perdue au terme d’une séance de tirs au but avec le brassard. S’il est sans doute vain de faire des comparaisons, on notera toutefois que les deux, si brillants soient-ils, n’étaient pas à l’aise dans l’exercice des penalties. Barthez en a encaissé 8 sur 10 en match et encore 8 sur 10 lors des deux séances de tirs au but (mettons de côté celle contre le Japon en amical en 2000). Le bilan de Lloris est encore pire, avec 21 penalties encaissés sur 25 en match, et 10 sur 10 aux tirs au but.

Entre novembre 2008 et décembre 2022, Lloris a gardé la cage de l’équipe de France à 145 reprises, sur un total de 186 matches possibles. Il en a donc manqué 41, et en a partagé un avec Steve Mandanda (en septembre 2009 en Serbie, où il est expulsé après 9 minutes de jeu). Soit une assiduité de 78%, très largement supérieure à celle de Barthez (54%), qui était de constitution fragile, surtout avant un match amical.

Quatre prétendants, une doublure et un successeur

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