En 2021, une équipe de France en mouvement perpétuel

Écrit par B.Colombari, le 20 décembre 2021 à 12:49.

En 2021, une équipe de France en mouvement perpétuel

Avec 33 joueurs utilisés, soit trois par poste, Didier Deschamps a longtemps cherché la formule gagnante cette année. Il l’a sans doute approchée contre l’Allemagne à l’Euro, mais n’a jamais pu aligner deux fois les mêmes titulaires. Analyse des rotations et de l’impact des remplaçants.

Si les Bleus sont partis à 26 à l’Euro, ils sont finalement 33 à avoir eu du temps de jeu en 2021, dont 7 nouveaux. C’est une jauge habituelle dans l'histoire récente, surtout pour une année à 16 rencontres. Mais si on regarde dans le détail ligne par ligne, puis match par match, la façon dont les Bleus ont évolué, ce qui se dégage est un manque évident de continuité, hormis pour le gardien et la ligne d’attaque. La défense et le milieu ont évolué avec des configurations différentes (4-3-1-2 ou 3-4-1-2, qu’on peut simplifier en 4-3-3 ou en 3-4-3) qui ont engendré des changements de joueurs, accentués par plusieurs blessures parmi les champions du monde (Varane, Lucas Hernandez, Kanté ou Pogba).  

La défense et le milieu en équilibre instable

Hugo Lloris n’a laissé sa place à personne en 2021. Il reste sur une série de 18 titularisations consécutives (depuis le Portugal-France de novembre 2020), qui le rapproche de celle Georges Carnus (19 matches entre 1969 et 1972) et de celle, record, de Joël Bats (29 entre 1983 et 1986). Et il ne lui reste plus que sept capes à décrocher pour dépasser Lilian Thuram. Si la notion de concurrence ne l’a jamais vraiment concerné, il est actuellement indéboulonnable, sauf blessure évidemment.

En défense, Benjamin Pavard a occupé majoritairement le poste de latéral droit (57% de temps de jeu, 9 fois titulaire) mais a perdu du terrain lors des sept matches depuis l’Euro, avec seulement deux titularisations (en Ligue des Nations) et deux entrées en jeu en novembre. Comme alternative, c’est Léo Dubois qui se détache (23% de temps de jeu, 4 titularisations) sans pour autant avoir convaincu, aussi bien dans une défense à quatre que dans un système en 3-4-3 où il jouait le rôle de piston droit. Ni Jules Koundé (aligné trois fois dans ce rôle, dont deux titularisations) ni Nordi Mukiele (23 minutes contre la Finlande en septembre) n’ont proposé d’alternative crédible.

Côté gauche, Lucas

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