La Real Sociedad, prête à briser le plafond de verre ?

Écrit par T.Cousteix, le 2 février 2023 à 14:00. Mis à jour le 3 février 2023 à 11:13.

La Real Sociedad, prête à briser le plafond de verre ?

Troisième de Liga à mi-saison, la Real Sociedad peut à nouveau rêver de Ligue des champions. Sous les ordres d’Imanol Alguacil, entraîneur avec la plus grande longévité sur le banc txuriurdin depuis Alberto Ormaetxa (1979-1985), les Basques se sont d'abord stabilisés en Europa League, ont petit à petit haussé le niveau de l’effectif, et passent maintenant à la vitesse supérieure.

Au tournant de l’évolution

Dès l'arrivée d’Imanol Alguacil sur le banc de l'équipe A en 2018, la Real Sociedad avait ce goût d’avant-gardisme dans une Espagne qui ratait un tournant de l’évolution du football européen. Les débats sur le manque d’intensité, d’adaptation tactique et d’idées nouvelles des équipes espagnoles fusaient, mais la Real (parmi d’autres) était là. S’il a mis quelques saisons avant de cocher le premier point (la défaite 4-0 contre Manchester United en 2021 a longtemps été un symbole de l’infériorité physique du football espagnol), son modèle n’a jamais manqué de concepts et d’ajustements. 

Alguacil est passé par différents dispositifs avec et sans ballon mais, cette saison, c’est autour du 4-4-2 losange que l'équipe s’est construite, avec cet été le départ des ailiers et le recrutement de joueurs axiaux. Un moyen de relancer une machine un peu enrayée à cause d’un exercice précédent passée sous le signe de la lassitude et de la morosité (40 buts marqués, 38 encaissés).

L’équipe-type d’Imanol Alguacil dans son 4-4-2 losange.
La structure de base en 4-1-3-2. Les relayeurs et le numéro 10 montent le plus haut possible pour apposer une égalité/supériorité numérique à la défense adverse. Ils profitent aussi de la capacité des relanceurs à trouver des passes cassantes, forçant la ligne médiane adverse à rester très vigilante sur le cadrage. Les défenseurs s’écartent pour donner de l’amplitude, contrairement aux offensifs qui se rapprochent déjà.
Un exemple de passe cassante ici : Le Normand progresse balle au pied, fixe l’attaquant et profite de son erreur de couverture pour trouver Zubimendi. Sur le temps de passe, Merino s’insère entre les lignes, et est proprement servi.

En ce qui concerne la phase avec ballon, l’entraîneur basque mise principalement sur des combinaisons courtes pour progresser. Les concepts dérivés font donc forcément partie de son plan : recherche du troisième homme (voire du quatrième), jeu en déviation, exploitation des demi-espaces, élasticité positionnelle et courses multiples pour libérer les joueurs entre les lignes…

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