Six ans après son dernier match à la tête du Real, Carlo Ancelotti a fait son retour à la barre du plus grand bateau d’Europe. Alors que l’effectif actuel comporte encore certains facteurs communs avec celui de son premier mandat, le Mister a su moderniser son approche après deux aventures compliquées à Naples et Everton.
Organisés en 4-5-1 sans ballon, les Merengues évoluent dans un système à géométrie variable. À plat ou parfois désarticulée, l’organisation défensive du Real Madrid conserve un socle commun mais permet à Marco Asensio, Vinicius Junior et Casemiro de se déplacer en fonction de l'opposition. Il n’est pas rare de voir les deux ailiers se positionner un cran plus haut afin de gêner les latéraux adverses ou le milieu brésilien être un cran plus bas pour gérer un potentiel joueur entre les lignes. C'est d'autant plus vrai lorsque l'on constate que les Madrilènes sont particulièrement adeptes du marquage individuel.
Avec le ballon, Ancelotti a opté pour un système difficile de résumer en trois chiffres. Et même si, sur le papier, le Real arbore son historique 4-3-3, l’animation est atypique. L'entraîneur italien permet à Toni Kroos de décrocher côté gauche dans une zone qu'il apprécie beaucoup, Ferland Mendy s'intégrant plus haut pour libérer la largeur à Vinicius Junior.
Cette idée met les individualités dans les meilleures conditions possibles. Kroos se retrouve face au jeu sans adversité, Casemiro est déchargé d'une relance où il est peu à l'aise, Modric profite de l’interligne un cran plus haut, Mendy est à l’intérieur, ce qui colle à son profil de latéral offensif ambidextre, et Vinicius profite de l’espace libéré sur la ligne de touche.
Le cœur est bien à gauche
Ces décrochages incessants de Toni Kroos lorsque le Real sort le ballon créent un système asymétrique qui fait pencher le jeu côté gauche. Ce n’est pas anodin si Vinicius réalise jusqu'ici