Arrivé en mars sur le banc du Sevilla Fútbol Club, José Luis Mendilibar a transformé le club andalou et participé à une nouvelle qualification en finale d’Europa League. Retour sur ce qu’il a mis en place pour inverser la tendance.
Quatrième de Liga durant trois saisons consécutives et vainqueur de l’Europa League en 2020, le FC Séville a connu des jours heureux sous la houlette de Julen Lopetegui. Ce ne fut pas le cas de l’été dernier, après un mercato décevant qui a vu les garants de la compétitivité partir sans être remplacés et entraîné des brouilles entre l’entraîneur et sa direction. De quoi nuire à un début de saison déjà mal engagé. Orpheline de Diego Carlos et Jules Koundé, l’équipe a perdu la solidité défensive qui faisait son succès (meilleure défense de Liga la saison passée). Au 6 octobre, la voilà qui pointe à la 17e place du championnat et doit essuyer une lourde défaite 4-1 à domicile contre le Borussia Dortmund en Ligue des champions. Lopetegui est remercié.
Pour sa succession, la direction andalouse se tourne vers Jorge Sampaoli. L’Argentin est moins rigide dans le positionnement de ses joueurs mais s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur en pratiquant un jeu de possession défensive similaire. Malheureusement, la suite ne le voit pas répondre aux problématiques qui lui sont posées. Le manque de progression par l’axe, grand sujet des années Lopetegui, ne s’améliore pas et les Sévillans tombent rapidement dans une possession en « U » et une stérilité chronique. L’Espagnol en avait fait une force, en profitant pour défendre, mais l’équipe est cette fois plus vulnérable. La production offensive atteint des records de médiocrité, les résultats patinent et Sampaoli est remercié à son tour alors qu’un seul point sépare le club de la zone rouge.
Un contrepied total est alors pris et José Luis Mendilibar, entraîneur basque réputé pour son travail à Eibar pendant six saisons, débarque dans le sud de l’Espagne. Lui est tout l’opposé de Lopetegui. Il ne veut pas que ses défenseurs prennent de risque avec le ballon, ne croit pas en l’efficacité du jeu de possession sans les meilleurs footballeurs du monde et n’a que faire d’occuper équitablement l’espace. Il se concentre sur la manière dont le ballon va atteindre la surface. « Je veux du dynamisme. Je veux que le ballon