Depuis plusieurs semaines, ce troisième Classique de la saison avait des allures de tournant : renforcé par le retour de Mbappé et des ajustements bien sentis, le PSG n’a pas raté le virage et prend le large en tête du classement.
Marseille peut avoir des regrets. Avec les faux pas de Lens à Montpellier (1-1) et Monaco face à Nice (0-3), les Phocéens avaient tout à gagner de la rencontre au sommet contre Paris : une victoire leur aurait permis de repousser leurs adversaires directs à cinq points tout en revenant à deux petites longueurs du champion en titre. C’est donc ce dernier qui a fait la belle opération du week-end en reprenant huit points d’avance. Un bol d’air bienvenu pour les joueurs de la capitale qui peuvent désormais se tourner vers le huitième de finale retour de Ligue des champions face au Bayern Munich. Car en plus du simple résultat, ils ont mis la manière au Vélodrome, renvoyant la défaite en Coupe de France au stade de lointain souvenir.
Le calvaire d’Eric Bailly
Chancel Mbemba et Samuel Gigot suspendus, la grande interrogation avant le match concernait l’identité du Marseillais qui prendrait la responsabilité du marquage de Kylian Mbappé, justement absent lors de ce tour de Coupe. Revenu dans l’équipe il y a deux semaines à l’occasion d’un déplacement à Clermont après avoir purgé une longue suspension (7 matches), Éric Bailly a hérité de cette mission compliquée. Au point d'être impossible ?
L’Ivoirien a vécu un véritable calvaire jusqu’à sa sortie (66e), illustré par sa responsabilité plus ou moins engagée sur les trois buts parisiens. Sur le premier, il se fait surprendre par le démarrage éclair de Mbappé (25e) qui avait su se faire oublier dans son dos. Sur le second, il laisse sans doute trop d’espace à l’international français de peur d’être pris de vitesse et lui permet d’ajuster une passe décisive parfaite à Lionel Messi (29e). Enfin, sur le troisième, il suit trop le ballon plutôt que de se concentrer sur son adversaire direct et se fait prendre de vitesse sur la passe lobée de Messi (55e). Mais, sur chaque action, Bailly n’est pas le seul fautif. Nuno Tavares abandonne bien vite Mbappé sur l’ouverture du score et le tandem Balerdi-Kolasinac oublie complètement Messi sur l’action du break…
Bref, expliquer le score final