Désormais installé à la deuxième place du championnat, le RC Lens n’en finit plus de surprendre. Vendredi, il s’est même livré à un récital face à Troyes devant son public (4-0). Comment expliquer une telle réussite ?
Un chiffre résume la performance lensoise lors de cette 13e journée de Ligue 1 : 3,2 - comme le nombre d’Expected Goals produits par les joueurs de Franck Haise vendredi soir. Derrière le résultat déjà très satisfaisant, les Lensois ont donc ajouté la manière en réalisant leur meilleure production offensive de la saison, tout en concédant très peu de situations dans l’autre sens (0,6 xG).
Ce résultat va dans le sens des dernières semaines? qui ont vu le Racing atteindre sa meilleure forme depuis son retour en première division… et ce même si les résultats n’ont pas toujours suivi les performances (défaites à Montpellier et Lyon).
En attendant de savoir si les Lensois pourront maintenir un tel niveau de forme au retour de la trêve internationale, les faits sont là : au-delà de l'excellent total de 25 buts marqués, personne ne tire plus au but qu'eux en Ligue 1. Et question tirs tirs cadrés (6,2), seuls le Bayern Munich (8,3) et Liverpool (7) font mieux. Reste à savoir comment.
La structure pour créer la supériorité numérique
Pour parler de la force de frappe des Sang et Or, il faut commencer par évoquer le système de jeu. Si l’animation reste évidemment importante, et on va y revenir, le système a aussi sa part dans la réussite du Racing. S’il bouge assez peu sur la feuille de match, le 3-4-3 peut faire l’objet de multiples modulations pour répondre aux problèmes posés par l’adversaire. Le cadre ne change pas mais les ajustements sont nombreux.
Face à Troyes par exemple, les latéraux ont évolué assez haut afin de fixer les pistons adverses au niveau de la ligne défensive. Leur placement ouvrait des espaces des deux côtés du milieu de terrain troyen pour Seko Fofana ou Wesley