Qualifiés directement en Ligue des champions à la dernière minute de la dernière journée de Ligue 1, les Marseillais ont malgré tout réalisé une saison contrastée. Deuxième du championnat et demi-finaliste de Conférence League, l'OM peut considérer que les objectifs ont été atteints. Sur le terrain, les Olympiens ont d’abord enchanté avant de frustrer. Analyses des failles et des axes de progression.
Largeur et profondeur
Tout au long de la saison, l’OM a été à la peine pour gérer et exploiter l’espace. Avec ballon, il a souvent été frustrant et handicapé lorsqu'il voulait renverser le jeu sur la largeur, mettant en lumière certaines limites de l’effectif et du coach. Si le casse-tête a été total pour Jorge Sampaoli, qui n'a jamais trouvé une formule offensive stable et efficace, il n’a pas été aidé par les saisons difficiles de Konrad De La Fuente et Luis Henrique, seuls véritables ailiers avec Ünder. S’ajoute aussi à l’équation le faible rendement des deux seuls latéraux de l’effectif, Sead Kolasinac et Pol Lirola, eux aussi normalement capables de certaines différences dans les couloirs. Toutefois, les apports du Bosnien et de l’Espagnol ont été si faibles que le technicien argentin leur a rapidement préféré un défenseur central et un milieu, ce qui a fatalement pesé sur l’influence offensive des côtés. Il ne restait donc que cinq joueurs pour occuper la largeur : Cengiz Ünder, Dimitri Payet, Amine Harit, Bamba Dieng et Cédric Bakambu.
Le premier l’a plutôt bien fait tout au long de la saison mais n’a jamais réellement eu de pendant à gauche alors que le deuxième et le troisième sont plus efficaces lorsqu’il faut venir au ballon que s’en éloigner. Quant aux deux derniers, sur le papier leurs profils pouvaient solutionner certains accrocs mais Bamba Dieng n’a que le quinzième temps de jeu de l’effectif (976 minutes en Ligue 1, alors qu’il est deuxième aux xG produits), pointant ainsi certains choix contestables du coach. Bakambu lui n’a pas su convaincre alors que sa polyvalence entre le côté gauche et l’axe était un des arguments majeurs de sa venue.
Face à des blocs bas, regroupés, la solution se trouve souvent sur la largeur en tentant de faire coulisser l’équipe adverse, de trouver l’espace à l’opposé… Et l’OM a trop souvent été amputé de situations par un manque de présence dans ces zones, en raison de décrochages questionnables et/ou de profils inadéquats.