Tout nouveau champion d’automne, l’Olympique Lyonnais n’est cependant pas passé loin de perdre ce titre honorifique samedi soir, la faute à un Stade Rennais parfaitement préparé pour le faire déjouer.
On avait laissé les Lyonnais au sommet en 2020 suite à une superbe prestation collective face au Paris Saint-Germain à la mi-décembre (1-0). Ce soir-là au Parc des Princes, ils avaient marqué les esprits par leur contrôle du milieu de terrain. Malgré Verratti, malgré Neymar, c’est bien le trio Aouar-Paqueta-Mendes qui avait eu raison, bien aidé par le travail de Depay, Toko-Ekambi et Kadewere en première ligne.
C’est justement ce trio offensif qui a particulièrement souffert samedi soir face au Stade Rennais. Juninho l’a résumé à l’issue de la partie : les Lyonnais n’ont tout simplement pas su presser.
Ce problème se retrouve dans les statistiques de possession du ballon, largement à l’avantage des locaux jusqu’à l’heure de jeu (60%), mais aussi d’occupation du terrain : les Rennais ont passé la majorité de leur temps au milieu (60% des passes réalisées vers ou dans le deuxième tiers). Habituellement, ils n’y réalisent que 47% de leurs passes en moyenne.
Cette maîtrise a d’abord été rendue possible par une très bonne analyse des mécanismes de pressing lyonnais, justement visibles lors de la victoire sur la pelouse du PSG en décembre dernier.
Rennes casse le pressing lyonnais :
A la pointe de l’attaque, Depay était chargé de couper la relation entre les défenseurs centraux et le numéro 6. Au Parc, le Néerlandais avait très bien su s’acquitter de cette tâche face à Paredes. Cette fois, il s’est retrouvé pris entre deux joueurs : Nzonzi et Camavinga. Quand le premier le déplaçait, le second décrochait pour se rendre disponible dans l’intervalle ainsi libéré.
Au-delà de ce cas précis des deux milieux axiaux, l’animation rennaise fonctionnait à la manière d’un accordéon. Le moindre intervalle ouvert par un Lyonnais était ensuite occupé par un joueur. Aouar suit Camavinga dans son décrochage ? Doku, Terrier ou Grenier proposent une solution à l’intérieur dans le dos du milieu de terrain rennais.
Autre mécanisme bien étudié, les pressions de Kadewere ou Toko sur les défenseurs. Face au PSG, les deux attaquants excentrés