Jeudi dernier, Igor Tudor a officiellement annoncé son départ de l'Olympique de Marseille, malgré un bail de deux ans signé l'été dernier. À la fin du chapitre, l’heure est au résumé.
Le 3 août, Pablo Longoria détaillait le choix Tudor : “Je crois que l’évolution naturelle du football, c’est vers un aspect plus physique, plus basé sur les transitions, plus basé sur l’intensité.” Une phrase suffisante pour justifier le virage à 90 degrés opéré après Jorge Sampaoli. Inconnu du grand public avant de poser ses valises sur le Vieux-Port en provenance du Hellas Vérone – qu’il avait laissé à la neuvième place de Serie A et qui lutte encore pour sa survie en Serie A –, Igor Tudor a dans un premier temps suscité la curiosité. Sa méthode intransigeante et ses rapports humains relativement froids et conflictuels ont d’abord divisé, jusqu’à inquiéter après les défaites face à Norwich (0-3), Middlesbrough (2-0) et l’AC Milan (0-2) durant la préparation.
La tourmente s’est ensuite traduite par les sifflets du Vélodrome à l’annonce de son nom avant même le premier match de Ligue 1 face à Reims (4-1). Un événement qui, a posteriori, a été jugé ridicule par beaucoup et que Tudor lui-même avait désamorcé en disant qu’il “n’avait pas entendu” les sifflets et que de toute façon, “les supporters ont toujours raison.” Onze mois plus tard, l'entraîneur de l’OM a officiellement annoncé sa volonté de partir pour des raisons “personnelles et professionnelles” tout en ajoutant que “travailler à Marseille pendant un an, c’est comme travailler ailleurs deux ou trois ans.” Alors qu’il entretient de très bonnes relations avec son président Pablo Longoria, difficile de croire à la piste d’un manque d'entente professionnelle, comme cela avait été le cas avec Sampaoli. Le fameux “contexte” marseillais semble une nouvelle fois avoir fait des ravages, en étant cette fois peut-être légèrement injuste.
Les résultats
Avec 23 points engrangés lors des neuf premières journées de championnat, l’Olympique de Marseille a égalé cette saison le meilleur départ de son histoire depuis la légendaire saison 1990/91, qui avait vu Marseille être champion de France et finaliste en Coupe d’Europe. Quelques semaines plus tard, au terme de la phase aller, les Marseillais comptaient 42 points en 19 journées, soit le meilleur total du club au XXIe siècle. Ils ont finalement terminé en troisième position avec 73 unités, un total qu’ils n’avaient atteint qu’une seule fois auparavant (en 2017/18, 77 points) depuis le titre de champion de 2010. Mais alors