Huitième de Ligue 1 et privé d’Europe la saison prochaine, Lyon a traversé une saison mouvementée, et cela continue en coulisses avec le rachat en cours. En attendant, côté terrain, Peter Bosz est resté aux commandes et devrait lancer ce nouveau cycle. Mais sur quelles bases et avec quels joueurs ?
Derrière la Premier League et la Bundesliga, la Ligue 1 a placé deux équipes dans le top 10 des principaux championnats en termes de production offensive (xG). La logique aurait voulu que ce soit le Stade Rennais et ses 80 buts marqués mais la formation de Bruno Génésio a surtout surfé sur une belle vague de surperformance offensive tout au long de la saison (80 buts marqués pour 61,2 xG produits), symbolisée notamment par les 21 buts de Martin Terrier (pour 13,5 xG).
Une attaque productive mais peu efficace
C’est justement l’OL de Peter Bosz qui accompagne le PSG dans le Top 10 des attaques les plus productives d’Europe. Avec 70,4 xG produits sur l’ensemble de la saison, les Lyonnais sont certes loin derrière les mastodontes du continent mais devant de beaux outsiders tels que Chelsea ou le FC Barcelone. Côté création de tirs (shot creating actions), les Gones brillent notamment dans l'élimination (6e équipe d’Europe qui se crée le plus de tirs après un dribble avec 1,58 par 90), bien aidés par les qualités de Toko Ekambi (0,51), Paqueta (0,47), ou Aouar (0,32) dans le domaine… en attendant peut-être que Bradley Barcola confirme ses excellentes prédispositions aperçues en fin de saison (1,03).
A l’instar de la saison dernière, c’est sur le plan de la finition que le bât blesse chez les Gones. Avec 66 buts marqués sur 70,4 xG, ils sont la seule formation parmi les plus productives à être en sous-performance devant le but. Et si l’on agrandit l’échantillon aux 20 meilleures dans le domaine, l’OL est seulement rejoint par la Roma au sein du club très fermé des équipes en déficit de réussite devant le but.
Dembélé, l’arbre qui cache la forêt
Comment expliquer la fébrilité de l’OL dans le domaine ? Plusieurs explications sont possibles : une mauvaise qualité de finition, des gardiens adverses en réussite… ou la combinaison de ces deux facteurs.
D’après ce tableau, l’Olympique Lyonnais n’a pas vraiment été plombé par des gardiens adverses en surrégime (0 but supplémentaire grâce à des portiers fébriles), à l’inverse de Tottenham (-10) ou de Lille (-6). Ce sont donc ses propres joueurs qui seraient responsables de la sous-performance offensive (environ 6 buts de moins).
Auteur d’une très grosse deuxième moitié de saison (17 buts, dont une série de 7 matches consécutifs en marquant au moins une fois), Moussa Dembélé est le seul qui peut échapper à ces