Thomas Tuchel, dernier bilan avant fermeture

Écrit par C.Kuchly, le 27 décembre 2020 à 17:57. Mis à jour le 27 décembre 2021 à 12:34.

Thomas Tuchel, dernier bilan avant fermeture

Le coach allemand n’aura pas hésité à repositionner plusieurs joueurs, expérimenter différents systèmes et essayer de systématiser le pressing à la perte, mais son passage au PSG restera marqué par ses concessions.

C’est l’histoire d’un regret, moins grand qu’il finit par être attendu. Comme une partie de ses prédécesseurs sur le banc parisien, Thomas Tuchel a perdu une partie de ses convictions au fil des mois, gardant des idées mais pas la force de les imposer. Enfin, pas toujours. Car si le technicien a été manifestement usé par le poste, contrôlant par exemple de moins en moins bien sa communication, il a rappelé par séquences sa capacité à préparer des stratégies efficaces. Des moments qui correspondaient généralement à l’absence de Neymar et/ou Kylian Mbappé, joueurs capables de transcender les plans de jeu comme de les briser.

Des câlins au fractionné

À son arrivée dans la capitale, Thomas Tuchel représentait une forme de pari. Relativement jeune (45 ans), seulement vainqueur d’une coupe d’Allemagne avec Dortmund et sans un passé de joueur comme argument d’autorité, il arrivait dans un vestiaire plus difficile à gérer que ses précédents. Et qui ne semblait d’ailleurs plus avoir de véritable guide, la dernière saison d’Unai Emery voyant s’enchaîner les victoires sans panache ni cadre collectif, seule la domination dans les deux surfaces permettant de battre les nombreux adversaires moins bien équipés. Coupé en deux, le bloc n’était de toute façon pas en position de combiner bien longtemps.

Dès le changement de coach, la prise de contact avec le groupe a reposé sur le contact physique, une câlinothérapie facile à caricaturer mais qui avait le mérite de créer les conditions d’une relation apaisée, donc d’un apprentissage. Ou, pour les stars, d’une acceptation. Dès le départ, l’entraîneur allemand a en effet adapté son approche, lui qui se faisait précurseur quand il fallait tirer des groupes moins doués vers le haut. Auparavant, il utilisait ainsi la méthode d’apprentissage différentiel, basée sur le qi-gong (équivalent chinois du yoga), qui met les joueurs dans des conditions inhabituelles pour stimuler leur créativité – comme l’interdiction de passer le rond central ou l’obligation de jouer avec un objet en main.

De ces techniques, il n’a pas vraiment eu besoin, la capacité à résoudre les problèmes étant déjà présente chez ses stars. Outre la création d’un esprit de groupe, le travail sur les têtes a donc

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