Balogun, Cham, Angel Gomes, Joly, Ouattara

Écrit par R.Cosmidis, le 6 septembre 2022 à 07:00. Mis à jour le 23 septembre 2022 à 16:15.

Balogun, Cham, Angel Gomes, Joly, Ouattara

Après six journées, la Ligue 1 a déjà mis en avant bon nombre de jeunes talentueux. Obligé de se renouveler chaque été, le championnat de France ne cesse de dénicher ou former des joueurs à fort potentiel, à l’instar de Désiré Doué (2005, formé à Rennes) ou Wilson Odobert (2004, formé au PSG avant de rejoindre Troyes), deux garçons qu’on n’étudiera pas aujourd’hui, leur temps de jeu étant inférieur ou égal à 200 minutes au moment de l’écriture. Nul doute qu’ils auront très bientôt les honneurs de cette rubrique.

La méthode 

  • Chaque mois, cinq joueurs sont étudiés à travers des visionnages et l’apport statistique d’Ismaël Haffoud et Julien Assunçao. 
  • On a fixé l’année U24 comme limite, qui laisse de la place aux “moins” précoces. Malgré la tendance, tout le monde n’éclot pas à 19 ans. Les joueurs nés en 1999 ou plus tard sont tous éligibles.  
  • On ne se penchera pas sur les joueurs déjà très célèbres bien qu’éligibles, comme l’étaient Aouar, Guendouzi ou Mbappé les saisons dernières. Grande notoriété et/ou sélection en équipe de France sont éliminatoires.

Les cinq joueurs au programme ce mois-ci : Folarin Balogun (Reims), Muhammed Cham (Clermont), Angel Gomes (Lille), Paul Joly (Auxerre) et Dango Ouattara (Lorient). 

Folarin Balogun (Angleterre) / Stade de Reims / 3 juillet 2001 / Avant-centre

En quête d’un avant-centre après avoir vendu Hugo Ekitike au PSG, le Stade de Reims a innové en oubliant le temps d’un transfert ses habitudes dans le Benelux et en Europe du Nord. Pour remplacer le longiligne français, c’est un Anglais qui a été ciblé. Après avoir passé la saison dernière en prêt à Middlesbrough, Folarin Balogun, formé à Arsenal, découvre le championnat de France. Sans appréhension. En six matches, il a déjà inscrit cinq buts, dont deux sur penalty. 

Moins grand que son prédécesseur au poste (1,78 m contre 1,89 pour Ekitike), Balogun est aussi élancé. Si sa panoplie semble relativement complète, les premières journées l’ont surtout vu gêner les adversaires dans la profondeur. Véloce, il s’entend déjà bien avec Junya Ito. Ensemble, ils ont secoué Strasbourg à la Meinau. Comme le Nippon, Balogun s’éclate dans les grands espaces, où il est capable de se mettre rapidement en position de frappe. 

Sur attaque placée, sa protection de balle est décisive pour survivre. Aligné seul en pointe, Ito et Doumbia se baladant autour de lui, Balogun doit être capable de garder le cuir pour donner le temps à ses partenaires de le rejoindre. Il peine encore en revanche dans les combinaisons courtes et l’utilisation de son pied gauche, presque inexistant jusque-là. 

L’international espoirs anglais n’est pourtant pas maladroit balle au pied. Sa fréquence d’appuis impressionnante annonce un joueur capable d’éliminer en un contre un, même si on ne l’a encore vu que rarement dans cette situation. Sa maîtrise technique et ses petites touches de balle

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