Meilleure équipe de Ligue 2 depuis la Coupe du monde, le FC Metz a son destin entre les mains ce vendredi pour retourner dans l’élite. Retour sur l’état collectif et individuel de l’équipe lorraine.
Lorsque László Bölöni a dû présenter sa méthode à son arrivée, il est déjà ressorti un certain écart à la question tactique : « Tout ce que j'ai obtenu dans ma vie, je l'ai obtenu peut-être avec un peu de talent, et beaucoup de travail, beaucoup d'investissement intellectuel, physique, mental, tout. Je crois en la force du travail, du caractère, de la persévérance. Mon groupe a du talent, mais il faut le matérialiser. Est-ce que seulement le talent est suffisant ? Ma réponse est que c'est bien si on arrive à mettre un peu plus d'énergie, de contact, de motivation, de caractère. Et ça, ça passe par le travail. » Ce qui a suivi à Metz ne s’est pas démarqué des propos de l’entraîneur roumain. En effet, son équipe n’a rien de novatrice et ne sort même pas un peu du cadre. Classique, plate, attentiste, elle n’a pas grand-chose pour enthousiasmer le spectateur.
Avec le ballon, elle part d’un 4-2-3-1 plutôt rigide où les latéraux restent généralement bas au départ. Plusieurs déformations de structure peuvent ensuite survenir mais elles semblent surtout des conséquences de l’interprétation par les joueurs. Dans un premier temps, les Messins cherchent à former une relance avec des distances courtes entre les hommes afin d'être regroupés et solides si le ballon est perdu. En même temps, les joueurs plus avancés occupent les différents couloirs pour offrir des solutions progressives et évoluent à différentes hauteurs pour pouvoir rapidement combiner en peu de touches.
C’est le propre des attaques messines : faire vivre le ballon avec beaucoup de passes et des déplacements en permanence pour du jeu combinatoire. Et quand il ne voyage pas entre les pieds des joueurs, le cuir est souvent l’objet des frasques techniques des attaquants ou des portées progressives des défenseurs. Deux types de mouvements qui contribuent à avancer et à rythmer le jeu. Ils rendent aussi les offensives plus imprévisibles, comme l’adversaire doit faire attention à plusieurs types de menaces. Et si les Grenats ne rechignent pas à être dynamiques à la circulation du ballon, ils savent se contenter d’un rythme de sénateur face à des équipes