Lille - Chelsea : l'espoir dure 45 minutes

Écrit par J.Momont, le 17 mars 2022 à 07:41. Mis à jour le 29 mars 2022 à 14:45.

Lille - Chelsea : l'espoir dure 45 minutes

Puni par Chelsea au bout d’une première période qui lui avait pourtant laissé le droit d’y croire, le LOSC quitte la Ligue des champions avec au moins la satisfaction d’avoir été à la hauteur de l’événement. Analyse vu du stade.

Le parfum des grands soirs sentait d’abord le pot d’échappement. La longue file de voitures agglutinée pare-chocs contre pare-chocs dans le goulot d’étranglement menant au parking du Stade Pierre-Mauroy, deux bonnes heures avant le coup d’envoi, donnait un bon aperçu de la portée de l’événement du soir. L’affluence en salle de presse était un autre indice, surmenant les deux préposés au buffet et privant même, un temps, les analystes lillois de place en tribune.

C’est un bout de l’histoire du LOSC qui pouvait s’écrire, mercredi soir face à Chelsea, et personne ne voulait risquer de passer à côté. En jeu : un premier quart de finale de Ligue des champions — et tant pis si la défaite 2-0 à Stamford Bridge, trois semaines plus tôt, avait condamnés les Lillois à un exploit d’autant plus difficile à concevoir qu’ils n’avaient rien montré récemment indiquant qu’ils étaient capables de le matérialiser. Mais ces dernières années, le football a presque banalisé les miracles, les supporters des Dogues nourrissant leurs espoirs des déboires d’un club français autrement mieux doté qu’eux, à une heure de TGV plus au sud.

Le scénario parfait

Après avoir innové au match aller, avec un Amadou Onana dans une position incongrue de deuxième attaquant, Jocelyn Gourvennec est revenu à une formule plus classique — si l’on peut caractériser ainsi les titularisations devenues récurrentes d’un défenseur central droitier, Tiago Djalo, au poste de latéral gauche, et à droite d’un excentré (Jonathan Bamba) qui a joué presque exclusivement à gauche depuis son arrivée dans le Nord. Devant, le duo David-Yilmaz n’avait plus été titularisé ensemble depuis un mois, mais l’absence d’alternative convaincante en a fait une évidence un peu par défaut.

“Il peut y avoir des aménagements, mais les leviers sont différents, avait annoncé Jocelyn Gourvennec avant la rencontre. La clé du match sera notre capacité psychologique à y croire et à les faire douter. Je mise plus sur le facteur humain que sur l’organisation." Et donc sur le carburant de la tactique (l’alliage de motivation et d’intensité)

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