Qualifié pour la finale de la Ligue des champions, l’Inter rallie le plus haut sommet européen treize ans après son sacre de 2010. Opposés aux mastodontes de Manchester City ou du Real Madrid, les Milanais ne seront pas favoris mais disposent de plusieurs arguments forts pour contester la couronne à Istanbul le 10 juin prochain.
“Si nous parvenons à nous hisser parmi les quatre meilleures équipes d’Europe, ce serait une grande réussite.” À quelques heures d’affronter Benfica en quart de finale de C1, Simone Inzaghi semblait loin d’imaginer que le destin mènerait son Inter parmi les deux ultimes survivants de la compétition. Pourtant, l'entraîneur italien est un spécialiste des matches à élimination directe. Successeur d’Antonio Conte, plus efficace sur 38 journées, l’ancien entraîneur de la Lazio dispose d’un palmarès exclusivement rempli grâce à ses aptitudes tactiques en coupes.
Alors qu’il a effectué sa première sur un banc professionnel il y a sept ans, en avril 2016 avec la Lazio – il avait d’ailleurs remplacé Stefano Pioli, l’actuel entraîneur de l’AC Milan –, Inzaghi compte six titres : deux Coupes d’Italie (en 2019 avec la Lazio et 2022 avec l’Inter) et quatre Supercoupes d’Italie (2017 et 2019 avec la Lazio, 2021 et 2022 avec l’Inter). Il aura d’ailleurs l’opportunité d’ajouter une Coupe d’Italie dans son armoire à trophées mercredi prochain face à la Fiorentina. Seule une finale lui a échappé : sa première de Coppa avec la Lazio en 2017 face à la Juventus (2-0).
Si l’on remonte le temps, le constat reste le même. Lors de ses premières années sur un banc, en l'occurrence celui de la Primavera des Laziales, Inzaghi s’était déjà distingué en raflant deux Coupes d’Italie U19 (2014 et 2015) et une Supercoupe U19 (2015), sans jamais parvenir à accrocher un championnat. Quelques années plus tard, son Inter est troisième de Serie A derrière une Juventus pourtant ordinaire – à son échelle – mais est parvenu à se hisser en finale de la plus grande compétition de clubs du monde. Alors qu’il n'aura véritablement tremblé que lors d’un match à élimination directe en Ligue des champions – le retour à Porto (0-0) en huitième –, l’Inter Milan semble être l’outsider idéal pour affronter un contexte